La virilité présumée des mangeurs de viande serait largement supérieure à celle des végétariens, si l'on se fie à une nouvelle étude américaine récente publiée dans la revue Journal of Consumer Research.

Cette étude américaine met en lumière la perception très répandue associant consommation de viande rouge et virilité, en contraste avec l'image féminine du végétarisme et du véganisme.

Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont demandé à leurs sujets à quoi ils associaient spontanément des produits alimentaires comme la viande et les légumes et comment ils évaluaient leur degré de masculinité.

Les résultats sont sans appel. On a tendance a trouver les mangeurs de viande plus virils que les consommateurs de légumes, que ce soit aux États-Unis ou en Grande Bretagne.

Les chercheurs se sont également penchés sur 23 langues qui utilisent des pronoms masculins ou féminins (comme le français), et il apparaît que les métaphores carnées sont plus souvent associées à la gent masculine.

«Pour le mâle américain traditionnel, macho, fort et qui roule des mécaniques, la viande rouge est un aliment macho, fort, qui roule des mécaniques et typiquement américain», résument les auteurs de l'étude. «Il n'en est rien pour le soja. Pour en manger, ils devraient renoncer à un aliment qu'ils perçoivent comme fort et puissant comme eux-mêmes pour le remplacer par un aliment qu'ils perçoivent comme faible et mollasson.»

Pour faire adopter un régime végétarien - et plus sain pour le coeur - aux machos les plus récalcitrants, les chercheurs suggèrent de changer la forme des steaks de soja de façon à leur donner l'aspect de steaks de boeuf, et de les cuire de façon à laisser l'empreinte du grill pour les rendre plus appétissants.