Un chercheur de l'université de Manchester (ouest de l'Angleterre) a imaginé la formule idéale pour réussir une poignée de main, coutume aux règles souvent mal comprises par les Britanniques mais primordiale tant en société que dans le monde des affaires.

L'universitaire s'est appuyé sur une étude commandée par le constructeur automobile américain Chevrolet révélant que 70% des sondés méconnaissaient les codes de ce geste millénaire, et qu'un sur cinq répugnait à s'y conformer.

Un constat alarmant pour une entreprise dont les cadres sont amenés à serrer la main de clients ou de fournisseurs représentant des sommes considérables en termes d'investissement ou de chiffre d'affaires.

«La poignée de main sert à consacrer des accords commerciaux et il est crucial que notre personnel soit correctement formé pour inspirer confiance», a expliqué un responsable du constructeur, Les Turton.

Le professeur Geoffrey Beattie, directeur du département des sciences psychologiques de l'université de Manchester, a donc édicté les principes fondamentaux constituant selon lui la règle d'or de la poignée de main, à usage des hommes comme des femmes:

«Main droite, prise complète, pression ferme (mais pas trop forte), à un point médian entre vous et votre interlocuteur, une paume sèche et douce, environ trois mouvements donnés avec une vigueur moyenne, pour un temps ne dépassant pas deux à trois secondes au cours duquel le contact visuel sera maintenu, un sourire naturel, et, bien sûr, une expression orale appropriée».

«Une poignée de main un peu molle peut trahir de l'insécurité tandis qu'une poignée de main fuyante peut suggérer l'arrogance. Il est surprenant qu'il n'y ait pas eu jusqu'à présent de guide sur le sujet», a noté le professeur.

Un être humain serre en moyenne 15 000 mains au cours de son existence, précise cette étude réalisée entre le 5 et 7 juillet auprès de 2000 personnes.