La sexualité de groupe, notamment le sexe à trois, arrive en tête des fantasmes des Français et est de plus en plus acceptée socialement même si le passage à l'acte reste très minoritaire, selon un sondage de l'institut Ifop publié mercredi.

Ce phénomène «est encore peu étudié. Pour en savoir plus sur ces pratiques autrefois taboues, l'Ifop a mené la première grande enquête sur les sexualités collectives en France qui montre que le répertoire sexuel des Français est de plus en plus varié», indique l'institut qui a réalisé ce sondage pour un site libertin auprès de 1020 personnes de 18 à 69 ans.

Principal enseignement, les jeux sexuels à plusieurs constituent une importante source de fantasmes, les deux sexes confondus.

«L'introduction d'un ou plusieurs partenaires dans la vie sexuelle d'un couple apparaît comme une forme de comportement extra-conjugal codifié dans lequel chacun est associé aux jeux sexuels de l'autre», estime l'Ifop.

Le sexe à trois cristallise le plus de fantasmes et d'éventuels passages à l'acte, notamment au sein de la gente masculine: les deux tiers des hommes interrogés (64%) contre moins d'une femme sur trois (31%) aimeraient ou pourraient envisager une relation avec deux personnes du sexe opposé.

Un homme sur dix contre seulement 5% des femmes déclarent même avoir déjà réalisé ce fantasme. Dans la configuration conjugale «partenaire habituel et tierce personne», un homme sur deux (50%) et une femme sur quatre (23%) l'envisagent.

L'échangisme entre couples séduit un homme sur trois (31%) contre 13% des femmes. Les personnes interrogées, femmes et hommes confondus, préfèreraient que cela se passe à domicile plutôt que dans un club spécialisé.

Plus d'un homme sur trois en couple (35%) contre 16% des femmes accepteraient l'échangisme.

«Si les Français sont nombreux à admettre le pouvoir érotique du fantasme échangiste, seule une minorité d'entre eux est déjà passée à l'acte», relève l'Ifop.

Réalisée du 4 au 7 juin auprès d'un échantillon national, cette enquête a été menée de façon auto-administrée depuis un ordinateur, «afin de libérer la parole sans risquer de se sentir jugé par la présence d'un enquêteur».