La nutritionniste Sharyn Katsof vit dans une magnifique demeure de Westmount. À l'arrière, il y a une petite serre.

L'année dernière, elle a décidé d'en faire profiter les autres en mettant sur pied le projet Adoptez une tomate. Elle a planté les graines, a fait pousser les plants et en a pris soin jusqu'à ce qu'ils soient prêts à rendre leurs fruits.

Elle a ensuite donné les plants à la popote roulante de son quartier. Recevoir une tomate, c'est bien. Recevoir un plant de tomates, c'est beaucoup mieux!

Les bénéficiaires ont dû poursuivre le travail. Ils ont obtenu plus ou moins de tomates selon les soins qu'ils avaient donnés au nouveau locataire de leur balcon.

«On n'imagine pas le bien que ça peut faire à quelqu'un», dit Sharyn Katsof, rencontrée chez elle, début mars, jour de semis. «Donner une tomate, c'est un geste de nutrition, dit-elle. Un plant fonctionne sur plusieurs autres plans.»

Le jour J, elle était entourée de deux jeunes de l'école St. Georges. Car pour cette deuxième année du programme d'adoption des plants, on a ajouté un maillon à la chaîne: ce sont des élèves qui ont lancé la culture des plants!

Le jardinage fait du bien. Il fallait voir la mine radieuse de Patrick et Eugenie. Ils ont mis en terre 120 graines, qui devraient produire 70 plants.

Les élèves doivent faire 10 heures de bénévolat à l'extérieur des heures de cours. Ils ont choisi les tomates et comprennent bien qu'un jour pas si lointain, cette petite graine se retrouvera dans le sandwich de quelqu'un qui en a bien besoin.