Les hommes modifient leurs préférences en matière de femmes selon leur état de stress, révèle une étude publiée le 10 mars dans la revue Proceedings of The Royal Society B: Biological Sciences, menée par des chercheurs des universités de Trier en Allemagne et de Wake-Forest aux États-Unis.

«Le stress affecte les choix de partenaires chez les humains: les individus non stressés ont montré une préférence attendue pour des partenaires semblables à eux, mais les individus stressés semblent préférer les partenaires différentes d'eux», notent les chercheurs, qui ont étudié un groupe d'hommes hétérosexuels dans des états de stress et de calme.

Christian Dieter, psychobiologiste à l'université de Trier et co-auteur de l'étude, a déclaré à Relaxnews: «Le stress est connu pour avoir des effets majeurs sur de nombreux aspects de notre comportement, surtout négativement. Toutefois, le fait qu'il ait également un impact sur nos choix d'une partenaire d'une façon si capitale est très étonnant. Ce serait aussi intéressant si le choix d'un partenaire chez les femmes était affecté de façon similaire.»

Les individus étudiés devaient observer une série d'images, dans des états de calme et de stress provoqués par la plongée de leurs mains dans de l'eau à température agréable, ou insupportable. Les images présentées étaient réparties entre des nus féminins érotiques neutres et modifiés. Ces derniers avaient été modifiés par l'ajout de traits physiques des participants (eux-mêmes, ou d'autres). En l'absence de tout stress, les hommes ont choisi inconsciemment les visages de femmes qui leur ressemblaient, tandis qu'en état de stress, ils préféraient les femmes différentes d'eux.

Sur Livescience, un site d'informations scientifiques, Johanna Lass-Hennemann, psychobiologiste à l'Université de Saarland en Allemagne, déclare: «Le stress chronique est un problème important dans la société d'aujourd'hui. Dans des recherches futures, j'aimerais étudier les effets du stress chronique sur nos choix de partenaires, chez les hommes et chez les femmes.»

Etude complète (en anglais): https://rspb.royalsocietypublishing.org/content/early/2010/03/04/rspb.2010.0258.abstract