Les adultes se prétendent en général un peu moins gros et un peu plus grands qu'ils ne sont, quel que soit leur âge et leur sexe, ce qui a un impact sur les estimations de surpoids ou d'obésité, selon une analyse publiée mardi.

L'analyse, réalisée par une équipe de l'Institut français de veille sanitaire et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, s'est intéressée à 629 sujets inclus dans l'étude nationale Nutrition Santé (ENNS).

L'écart moyen entre les données déclarées et mesurées était assez peu élevé, selon les chercheurs : les personnes déclaraient en moyenne 1,05 kg de moins qu'elles ne pesaient vraiment, et 0,79 cm de plus qu'elles ne mesuraient.

Le surpoids et l'obésité étant définis par le rapport entre le poids et le carré de la taille (Indice de Masse Corporelle), les personnes souffrant de surpoids ou obésité étaient moins nombreuses selon leurs déclarations que dans la réalité (43,1% contre 48,5%), de même que les seules personnes obèses (11,1% contre 14,9%). 53,4% des personnes se voyaient normales, alors que elles n'étaient que 48,3% à l'être.

Les écarts étaient plus importants chez les 55-74 ans que chez les autres.

Les participants à l'analyse savaient qu'on allait mesurer leur poids et leur taille, ce qui explique peut-être que les écarts soient assez faibles, selon les chercheurs. Les femmes enceintes et les sujets dont les écarts de poids ou de taille étaient extrêmes ont été exclus de l'étude.