Il y a quelques semaines, le petit guide Beau, belle et bio à Montréal a atterri sur mon bureau. Un peu anodine, à première vue, cette plaquette publiée chez Ulysse regorge au contraire d'un grand nombre de bonnes adresses, de trucs écolos simples et sympathiques et d'informations bien à jour. J'ai voulu rencontrer l'auteure de ce petit bijou, Francine Nascivet.

Ex-danseuse contemporaine devenue spécialiste du massage tibétain Ku Nye (la seule au Canada), Francine est également rédactrice de beauté et de bien-être, documentariste et bien d'autres choses encore.

 

Menue, à la fois féminine et garçonne, elle me reçoit dans sa salle à manger-sanctuaire, avec d'irrésistibles biscuits achetés chez Fuchsia et du thé épicé. Son regard souligné au khol noir est vif et intense.

Je suis d'abord surprise par son côté léger et aérien (ou vata, selon la médecine ayurvédique, qu'elle a également étudiée) qui tranche un peu avec l'approche très concrète du guide. Mais on réalise bien vite que ce trait que certains qualifieraient de «flyé» ne l'empêche pas d'être bien ancrée dans la «réalité».

«Je crois aux rencontres, au partage d'idées, à toutes ces ombres du possible, toutes ces fenêtres ouvertes pour que demain soit plus juste, plus solidaire, plus bio, plus audacieux, inventif et libre», m'écrira-t-elle au lendemain de notre rencontre, qui a duré au moins deux heures. C'est que nous avions très peu parlé du livre! Comme elle avait dû s'envoler pour une formation de deux semaines en Italie, avec son maître tibétain, nous avons terminé l'entrevue par courriel.

«Lorsque j'ai commencé l'écriture du livre, je souhaitais honorer mon engagement: mettre en lumière des artisans, des créateurs, des porteurs de flambeaux qui osent fouler des territoires méconnus, qui osent créer de l'ample, du vibrant, là où les homo technicus economicus sont obnubilés par la compétition, le rendement à tout prix», écrit-elle encore.

Francine voulait aussi tout simplement faire un guide pour ses amies, qui lui demandaient toujours où trouver ceci et cela. Elle a même choisi un format qui leur permettrait de trimballer le livre dans leur sacoche. Cela dit, les «amis» au masculin y trouveront également leur compte.

Grande voyageuse depuis la tendre enfance - ses parents étaient d'infatigables globe-trotteurs - elle passe en moyenne quatre mois par année en Asie, où elle explore, étudie, filme et visite des orphelinats. «Je suis très asiatique dans l'âme. Quand je vais en Asie, je me sens chez moi.»

La «transmetteuse» a récemment réalisé un documentaire en Indonésie, sur des gens qui repoussent des montagnes. Elle cherche encore le cadre idéal pour le diffuser. «J'aimerais, entre autres, le présenter dans la rue. Pourquoi on ne présenterait pas des choses belles dans la rue?»

Puis, en fin d'entrevue, elle montre son côté Pitta (feu). Se faisant sérieuse, celle qui se qualifie de bio-accro revient à ses moutons et déclare: «Dans le cas du bio, de la santé de l'humanité et de la planète, chacun va devoir faire des actions concrètes. Les gens voudraient que tout soit facile, mais il va quand même falloir monter la montagne!»

Si vous ne savez par où commencer pour faire votre petite part, suivez le guide!

En savoir plus

Pour plus d'informations sur le massage tibétain:

justcare.wordpress.com

 

Les granoleries de Francine

Un restaurant: Fuchsia, épicerie fleur, 4050, avenue Coloniale, (514) 842-1232

Une douceur: Les pâtisseries bios volantes de La rose et l'abeille, (514) 563-1335 et laroseetlabeille.blogspot.com (aussi en vente à la boucherie Vito, au 5180, rue Saint-Urbain, (514) 277-1981)

Une boulangerie: Arhoma, 15, place Simon-Valois, Montréal, (514) 526-4662

Une (autre) douceur: Riz en folie (pour le riz au lait de coco), 2153, rue Mackay, (514) 750-3415.