Fidèle à sa réputation, selon laquelle on achète de tout chez Harrods, «y compris un éléphant», le plus célèbre des grands magasins londoniens a commencé cette semaine à vendre des lingots d'or valant jusqu'à plus d'un quart de million d'euros.

Fidèle à sa réputation, selon laquelle on achète de tout chez Harrods, «y compris un éléphant», le plus célèbre des grands magasins londoniens a commencé cette semaine à vendre des lingots d'or valant jusqu'à plus d'un quart de million d'euros.

L'offre de lingots et autres pièces en or est proposée par la filiale bancaire de Harrods, dont l'agence est située au sous-sol du magasin. Les clients peuvent les acquérir à des prix qui fluctuent tous les jours en fonction du cours de l'or au comptant sur le marché des métaux précieux, a constaté vendredi l'AFP.

Pour allécher les acheteurs, des exemplaires de pièces et lingots sont présentés dans une vitrine en verre renforcé, à côté des guichets à l'ancienne de la Harrods Bank, en marbre et métal ouvragé.

Ce vendredi, les prix allaient de 29,12 livres pour le plus petit lingot, d'un gramme seulement, jusqu'à 265 210,99 livres pour le modèle le plus cher, pesant 12,5 kg.

Le magasin s'est associé pour ce faire avec une société suisse, PAMP.

Harrods a justifié cette initiative à peine surprenante, en pleine crise économique sévère.

«L'environnement financier a suscité une nouvelle demande pour l'or physique (c'est à dire l'or possédé en propre, plutôt que sous forme de produit financier où l'investisseur ne prend jamais possession du précieux métal, ndlr) parmi les investisseurs privés en Grande-Bretagne», mais jusqu'ici, «il n'y avait pas d'enseigne très connue à Londres qui servait ce marché», a expliqué Chris Hall, un responsable du magasin.

L'or a en effet atteint de nouveaux records historiques ce mois-ci, une once (environ 31 grammes) se négociant jusqu'à plus de 1070 dollars (717 euros).

Le métal jaune constitue de l'avis des experts un investissement de plus en plus recherché depuis l'éclatement de la crise financière, les investisseurs institutionnels et épargnants semblant y voir un refuge contre les soubresauts de la conjoncture, et un rempart contre une éventuelle remontée de l'inflation.