Un contraceptif injectable à bas prix sera bientôt disponible dans 69 des pays les plus pauvres, ont annoncé jeudi le laboratoire américain Pfizer, la Fondation Gates et la Children's Investment Fund Foundation.

Cette collaboration permettra de vendre ce contraceptif appelé Sayana Press pour un dollar par dose aux organismes d'aide, qui pourront les distribuer aux femmes de ces pays à un coût réduit ou gratuitement, précise un communiqué.

L'initiative vise à étendre à grande échelle un programme pilote qui avait été lancé dans quelques pays africains.

Ce contraceptif, qui empêche l'ovulation, est efficace pendant au moins treize semaines.

Les doses de Sayana Press sont administrées par un système d'injection non réutilisable, ce qui élimine le besoin de seringue et permet au personnel soignant d'injecter le contraceptif au domicile des femmes ou dans des endroits pratiques.

Les effets secondaires potentiels mentionnés par Pfizer sont notamment une perte de densité osseuse.

«Quand les femmes peuvent programmer quand elles veulent avoir un enfant, elles ont plus de chances de survivre à leur grossesse et à l'accouchement, et d'avoir des enfants en meilleure santé», fait valoir le Dr Chris Elias, responsable des programmes de développement de la fondation Gates.

Plus de 200 millions de femmes dans les pays en développement souhaitant une contraception n'y ont pas accès.

L'objectif du sommet de Londres en 2012 sur la planification familiale est de fournir d'ici 2020 un accès à la contraception à 120 millions de femmes dans les pays pauvres, ce qui représente un investissement supplémentaire de 4,5 milliards de dollars sur 8 ans.

La fondation Gates avait alors annoncé qu'elle apporterait 560 millions de dollars sur cette période.

Selon le dernier rapport de Family Planning 2020, le nombre de femmes dans ces 69 pays ayant eu accès à la contraception dans le cadre de cette initiative de Londres a augmenté de 8,4 millions comparé à 2012.

Quelque 75 millions de grossesses non désirées se produisent chaque année, dont certaines trop rapprochées, qui mettent en danger la vie de la mère et de l'enfant.

La planification familiale -information, contraception, santé- permettrait d'éviter 100 000 décès de femmes par an pendant et après l'accouchement. Il s'agit de la première cause de mortalité chez les 15-19 ans dans les pays pauvres, selon l'association Save the Children.