Les électeurs du président-candidat de droite Nicolas Sarkozy ont un peu moins de rapports sexuels par mois que ceux de son adversaire socialiste à la présidentielle française François Hollande, selon un sondage Ifop pour le magazine pornographique Hot Vidéo paru vendredi.

Les contrastes sont plus marqués encore d'un bout à l'autre de l'éventail politique: si le nombre moyen de rapports sexuels mesuré chez les électeurs de Nicolas Sarkozy est de 6,7 par mois contre 7,6 chez ceux de François Hollande, cela va de 5,9 chez les partisans du centriste François Bayrou à 7,7 pour ceux de l'extrême gauche et même à 8 du côté de l'extrême droite.

Les sympathisants de droite déclarent avoir eu 7 partenaires en moyenne dans leur vie, contre 9 chez les sympathisants de gauche et 10 chez ceux d'extrême droite (8 pour l'ensemble des Français).

L'enquête souligne que «la frustration sexuelle se traduit par une plus grande disposition au vote protestataire» et que «le répertoire des pratiques sexuelles est plus large et diversifié chez les Français exprimant un positionnement radical ou progressiste sur le plan politique».

Le sentiment «d'insatisfaction sexuelle» est plus important chez les Français votant pour le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (35%) ou la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (31%).

La fellation est une pratique plus répandue chez les femmes de gauche (81% disent l'avoir déjà pratiquée) que chez celles de droite (69%), contre 73% en moyenne pour l'ensemble. La pratique de la sodomie est, elle, plus élevée dans les «formations protestataires» (55%) que chez les «partis de gouvernement» (45%, comme pour l'ensemble des Français).

Les électeurs de gauche (6% en moyenne et 9% pour les sympathisants de Mélenchon) sont plus nombreux à déclarer avoir vécu une «expérience échangiste» que ceux de droite (4%). Ils sont aussi plus «infidèles» que les sympathisants de droite (35% contre 29%).

Ce sondage a été réalisé par internet du 24 février au 1er mars auprès d'un échantillon national représentatif de 1411 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Il ne prend pas en compte d'autres variables, comme l'âge par exemple.

L'Ifop précise qu'«afin d'accroître la fiabilité des résultats», «il a posé ces questions dans une enquête dont la taille de l'échantillon et le mode de recueil réduisent fortement la marge d'erreur et les risques de sous-déclaration inhérents au caractère intime et sensible du sujet abordé».