Danse, expos de photos, défilés de mode kinky, soirée clubbing, démonstrations de jeux sadomasochistes, latex à toutes les sauces: le 6e Week-end fétiche de Montréal, qui s'est terminé dimanche soir, a tenu ses promesses et plus encore.

Selon son fondateur, Éric Paradis, le rendez-vous aurait accueilli cette année 4000 visiteurs - 1500 de plus que l'an dernier -, ce qui en fait désormais l'un des incontournables du circuit fétichiste international. M. Paradis estime que la moitié de ces participants venaient de l'étranger.

«Nous sommes devenus plus gros que la Soirée Demonia à Paris et le Rubber Ball de Londres. Pendant que les autres festivals fétichistes ralentissent, nous prenons de l'expansion. Il ne fait aucun doute que Montréal est maintenant sur la carte des voyages fétichistes», affirme catégoriquement M. Paradis.

Au dire de l'organisateur, cette hausse marquée serait imputable à une foule de facteurs, dont la percée médiatique, la puissance des médias sociaux et la levée progressive des tabous. D'après lui, l'attrait qu'exerce Montréal y est aussi pour beaucoup. Ville réputée fantaisiste et ouverte, la métropole québécoise est la destination idéale pour une communauté aussi festive et exhibitionniste.

«Nous avons toujours été une «ville rouge». Mais là, nous sommes devenus la capitale de la mode et des festivals alternatifs, lance M. Paradis, ardent militant pour la sauvegarde du cabaret Cléopâtre. Il est grand temps que la Ville et Tourisme Montréal s'en aperçoivent et cessent de toujours financer les mêmes événements. Nous aussi, on attire du monde! Cette année, l'Hôtel des Gouverneurs a loué plus de chambres aux gens du Fetish Weekend qu'à ceux du Festival des films du monde!»

Emballé, l'organisateur? C'est le moins qu'on puisse dire. D'ici deux ans, il promet même que son festival se tiendra au Centre Bell. Quinze mille trippeux de latex dans le temple de la sainte Flanelle? On a bien hâte de voir ça...