Près d'un tiers des adolescents (31%) ressentent un traitement différent des adultes selon le sexe, et les trois-quarts reconnaissent qu'être une fille ou un garçon «ça change beaucoup de choses», selon une étude Ipsos sur la perception des différences publiée mercredi.

39% ressentent de la part des parents une différence dans l'éducation selon le sexe, selon cette étude réalisée pour la fondation pour la santé de l'enfant et de l'adolescent du groupe pharmaceutique Wyeth.

Les adolescentes ne trouvent pas majoritairement normal que les femmes gagnent moins d'argent que les hommes, tandis que les garçons désapprouvent moins fermement et moins massivement.

92% des filles jugent qu'hommes et femmes doivent se répartir les tâches ménagères, contre seulement 69% des garçons (et avec moins de fermeté dans les opinions).

Certains comportements sont observés comme «sexuellement typés» par les adolescents, comme le téléphone ou les tâches ménagères un peu plus féminins, et le sport ou les jeux vidéo, nettement plus masculins. À l'inverse, des comportements comme la violence ou les injures apparaissent aussi fréquents parmi les filles et les garçons.

Par ailleurs, les adolescents qui se sentent différents de leurs pairs sont plus nombreux à ressentir du mal-être, de la pression ou à ne pas se sentir bien à l'école. Au total, 31% se sentent personnellement différents.

La position des adolescents apparaît ballottée dans l'enquête entre l'affirmation de la différence (41% des adolescents déclarent chercher à être différent des autres) et la recherche de conformité (34% se demandent souvent ou parfois s'ils sont normaux).

Enfin, 68% des adultes et 63% des adolescents interrogés considèrent qu'il faut «rentrer dans le moule» pour faire sa place dans la société.

Sondage réalisé par Internet du 8 au 21 décembre 2009 auprès de 800 adolescents de 15 à 18 ans et de 843 adultes de 25 ans et plus (méthode des quotas).