Les recommandations alimentaires devraient accorder plus d'importance au rôle joué par les sucres, et surtout le fructose, dans la lutte aux maladies cardiovasculaires et à l'hypertension, affirme une nouvelle étude publiée dans les pages du British Medical Journal.

Les auteurs de l'étude rappellent que les démarches alimentaires pour combattre l'hypertension ciblent traditionnellement une réduction de la consommation de sel, mais affirment que les bénéfices d'une telle approche sont «discutables».

En effet, disent-ils, la baisse de l'hypertension qui peut être obtenue en réduisant la consommation de sel est relativement modeste, et on croit qu'une consommation de trois à six grammes de sel par jour pourrait être idéale pour la santé. Moins de trois grammes par jour pourraient même être nocifs, poursuivent les auteurs.

La grande partie du sel présent dans l'alimentation provient des aliments transformés, qui sont aussi une source importante de sucres ajoutés, et de plus en plus d'études permettent de croire que le sucre joue un rôle important dans l'apparition de l'hypertension. Les chercheurs pointent surtout du doigt le sirop de maïs à haute teneur en fructose, l'édulcorant le plus utilisé dans les aliments transformés.

Une consommation quotidienne de plus de 74 grammes de fructose augmenterait de 30% le risque d'avoir une pression artérielle supérieure à 140/90 et de 77% le risque d'une pression plus haute que 160/100.

Les auteurs précisent en terminant que les sucres qu'on retrouve naturellement dans les fruits et légumes ne sont pas nocifs pour la santé, bien au contraire.

La maladie cardiovasculaire est la principale cause de décès prématurés dans le monde développé. L'hypertension est le principal facteur de risque, représentant 350 000 décès aux États-Unis en 2009 et engendrant des coûts de plus de 50 milliards $ US chaque année.