Carrefour a décidé le rappel de deux produits fromagers de tous ses magasins en France et à Monaco, après la découverte d'une contamination à la Listeria Monocytogenes sur des lots commercialisés dans son supermarché de Monaco, a-t-on appris jeudi auprès du distributeur.

Plusieurs lots de «petits munsters fermiers», produits par la Fromagerie du Pays Welche, ainsi que des lots d'«assortiments de fromages au lait cru» (parmi lesquels des munsters issus de cette même fromagerie), ont été retirés des rayons du magasin Carrefour de Monaco.

Ces deux produits sont commercialisés « au rayon à la coupe dans les magasins Carrefour et Carrefour Market » sous la marque « Engagement qualité Carrefour », précise le distributeur dans un communiqué, soulignant n'avoir pour l'instant à déplorer « aucune réclamation de consommateur ».

«À ce jour, aucun cas (de listériose) n'a été signalé à la Direction de l'action sanitaire et sociale ou au service des urgences du Centre hospitalier Princesse Grace» de Monaco, a précisé de son côté le ministère d'État (gouvernement) monégasque.

«C'est dans le cadre des mesures de contrôle de l'enseigne sur ses produits que la bactérie Listeria Monocytogenes a été mise en évidence. Carrefour a procédé immédiatement au retrait de ces produits et informé les consommateurs avec des affiches installées dans les magasins concernés», a indiqué l'enseigne.

Ces produits ont été vendus, selon le distributeur, entre le 25 août et le 13 septembre.

«Les personnes qui auraient consommé le produit mentionné ci-dessus et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation», précise Carrefour.

Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives à ces symptômes, ainsi que les personnes immuno-déprimées et les personnes âgées. Ces symptômes peuvent évoquer une listériose, maladie qui peut être grave et dont le délai d'incubation peut aller jusqu'à huit semaines, souligne le distributeur.

Contactée par l'AFP, la petite entreprise alsacienne qui produit les munsters incriminés n'était pas en mesure de communiquer dans l'immédiat.