L'Institut national de la santé publique (INSPQ) a mis en garde hier les Québécois contre les doses élevées de caféine dans les boissons énergisantes. Très prisées par les jeunes, celles-ci peuvent contenir jusqu'à quatre fois l'apport quotidien maximal recommandé pour les 10-12 ans. Une consommation trop élevée de ces boissons peut également avoir des effets néfastes sur la santé des femmes enceintes et des personnes souffrant de maladies cardiorespiratoires.



Une équipe de chercheurs de l'INSPQ a présenté, hier, un rapport de près de 150 pages sur les boissons énergisantes dans le cadre des Journées annuelles de santé publique qui se déroulent à Québec. Il s'agit essentiellement d'une recension d'études scientifiques sur le sujet.

«Il n'existe pas beaucoup de données scientifiques sur les boissons énergisantes», a expliqué, hier, Lyse Lefebvre, pharmacienne en toxicologie clinique à l'INSPQ, qui a coordonné la production du rapport. «Ce qui est bien documenté toutefois, ce sont les risques liés à la surconsommation de caféine.»

Santé Canada recommande aux adultes de consommer un maximum de 400 mg de caféine quotidiennement, explique Mme Lefevre. Les femmes enceintes devraient quant à elles limiter leur consommation à 300 mg. Or, certaines boissons de 650 ml contiennent 343 mg de caféine. «La quantité de caféine que des enfants de moins de 9 ans peuvent consommer est inférieure à celle contenue dans un Red Bull», souligne Mme Lefevre.

Une surconsommation de caféine peut engendrer des maux de tête, des tremblements, des palpitations cardiaques, des troubles de digestion et des désordres intestinaux.

Le rapport signale également qu'environ un élève sur quatre au secondaire consomme des boissons énergisantes au moins une fois par mois pour se stimuler ou se tenir éveillé.