Manger plus d'épinards ou d'autres légumes à feuilles vertes type brocoli et choux réduirait le risque de faire un diabète de type 2, la forme la plus répandue dans le monde, selon une étude publiée vendredi dans le British Medical Journal (BMJ).

Il s'agit d'un domaine controversé et les auteurs avertissent que des recherches complémentaires s'imposent avant de pouvoir confirmer ces résultats.

L'équipe de Patrice Carter de l'université de Leicester (Grande-Bretagne) a passé en revue six études, provenant des Etats-Unis, de chine et de Finlande et portant sur 220.000 personnes, pour explorer le lien entre la consommation de fruits et légumes et la survenue du diabète de type 2 (DT2) chez les adultes.

Manger une portion et demie (environ 120 g) supplémentaire de légumes à feuilles vertes (choux divers, épinards, laitue...) par jour réduit le risque de diabète de 14 %, mais augmenter à la fois sa consommation de fruits et légumes a un impact négligeable, suggère l'étude.

La teneur en antioxydants et en magnésium de ces végétaux pourrait jouer un rôle bénéfique pour la santé, avancent les auteurs.

La forme la plus fréquente de diabète (DT2 : 90% des cas de diabète) s'est rapidement répandue des pays riches aux pays en développement, parallèlement à la progression mondiale de l'obésité, avec la sédentarité et une alimentation enrichie en sucres et en graisses.

Plus de 220 millions de personnes dans le monde souffrent de diabète, maladie qui a tué plus d'un million de personnes en 2005, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Par ailleurs, selon une étude chinoise sur les souris, publiée mercredi par  le British Journal of Pharmacology, un extrait naturel de plantes, l'émodine, apparaît prometteur pour réduire l'impact du diabète (DT2).

Cette substance inhibe une enzyme appelée «11-beta-HSD1», qui est impliquée dans la résistance à l'insuline, l'hormone qui contribue à sortir du sang l'excès de sucre afin de le stocker ailleurs.

L'émodine peut être extraite de diverses plantes dont la rhubarbe ornementale (Rheum palmatum) ou la renouée du Japon (Fallopia japonica ou Polygonum cuspidatum).

Les chercheurs devront trouver des produits de synthèse aux effets similaires et voir s'ils peuvent être utilisés en thérapeutique humaine, selon le De Ying Leng de Shanghai.