En Australie, un nouveau courant prend forme, au sein du mouvement flexitarien, les végétariens qui mangent de la viande de temps en temps: les «kangoutariens», autrement dit des végétariens qui mangent de la viande de kangourou.

La décision de ne manger que de la viande de kangourou, selon le site d'informations locales Centralian Advocate, s'appuie sur des «raisons environnementales, écologiques et humanitaires», car «le kangourou est souvent décrit comme la viande la plus bio, la plus 'élevée en plein air'». Elle ne nécessite «pas d'alimentation supplémentaire, ni d'eau ou de pâturages». En outre, les kangourous «produisent un faible taux d'émissions de gaz à effet de serre».Samantha Vine, une «kangoutarienne», a raconté au quotidien Sydney Morning Herald le 9 février qu'«après avoir été végétarienne pendant si longtemps, au bout d'un moment, je rêvais de viande... Mais ça n'est pas un plaisir de manger de la viande si elle n'a pas été bien traitée, je ne veux pas participer à ça.»

Jimmy Cocking, d'Arid Lands Environment Centre, a expliqué au Centralian Advocate que «de plus en plus de gens deviennent des consommateurs éthiques et le kangourou est l'alternative écologique. Mais dans des endroits comme Alice Springs, le chameau est l'une des viandes les plus éthiques que vous pouvez manger dans le désert». Et d'ajouter: «Il y a un grand potentiel pour que le "chameautarianisme" devienne la nouvelle tendance de l'alimentation semi-végétarienne». Pour Jimmy Cocking, le chameau est «la meilleure viande au monde pour la santé», avec «un cholestérol faible, des Oméga-6, des Oméga-3».

Le groupe Facebook des «kangoutariens» ne compte que 28 membres, mais le phénomène circule bien sur le site de micro-blogging Twitter.

La tendance semi-végétarienne compte de nombreuses chapelles, parmi lesquelles les flexitariens, les «pescatarians» (poisson), les «pollotarians» (volaille), maintenant les «kangoutariens» (ou «kangatarian»" en VO) , avant peut-être les «chameautariens» («cameltarians»).