Les septuagénaires en surpoids courent moins de risques de décéder dans les dix ans que ceux dans le même groupe d'âge ayant la ligne, selon une étude menée en Australie et publiée jeudi aux États-Unis.Cette recherche a commencé en 1996 avec 4.677 hommes et 4.563 femmes âgés de 70 à 75 ans, suivis pendant dix ans ou jusqu'à leur décès s'il advenait avant la fin de l'étude.

Outre leur indice de masse corporelle (IMC), qui permet d'estimer la quantité de graisse d'une personne, ces chercheurs ont pris en compte leur état de santé et leur mode de vie.

À la fin de l'étude, il est ressorti que ceux ayant un IMC les classant dans la catégorie des personnes en surcharge pondérale avaient une réduction de 13% du risque de décéder dans les dix ans par rapport à ceux avec un IMC normal.

Toutefois, les auteurs de l'étude n'ont pas constaté de diminution du risque de mortalité chez les sujets de l'étude qui étaient obèses.

«Des inquiétudes avaient été suscitées par le fait d'encourager des personnes plus âgées en surpoids à maigrir et notre étude visait à déterminer l'IMC idéal pour réduire au maximum leur risque de mortalité», explique le Dr Leon Flicker de l'université de Western Australia, principal auteur de ces travaux parus dans le journal de l'American Geriatrics Society.

«Ces résultats viennent conforter des observations selon lesquelles les normes de masse corporelle établies pour les personnes âgées en surpoids par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont exagérément restrictives», ajoute-t-il. «Il serait peut-être temps de réviser les normes de l'IMC de l'OMS concernant les personnes plus âgées», ajoute ce médecin.

Chez les participants qui sont morts avant la fin de la recherche, les chercheurs ont conclu que le type de maladies responsables de leur décès, comme par exemple les affections cardio-vasculaires et le cancer, n'ont pas réellement affecté le niveau de protection lié au fait d'être en surpoids.

Alors que le fait d'avoir un excès pondéral a réduit de façon égale le risque de mortalité chez les hommes et les femmes, la sédentarité a doublé la probabilité de décès chez ces dernières. Chez les homme, ce risque ne s'est accru que de 25%.

«Notre recherche laisse penser que les personnes vivant jusqu'à 70 ans dans un état de santé raisonnablement bon, ont à cet âge un risque et des bienfaits liés à leur masse de graisse différents que chez les sujets plus jeunes, ce qui devrait être pris en compte dans les recommandations d'IMC», concluent les auteur de ces travaux.

L'IMC se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille. Un IMC entre 18,5 et 24,9 est considéré comme normal. De 25 à 30, la personne est considéré en surpoids et obèse au-delà de 30.