La municipalité de New York a dévoilé lundi une initiative visant à diminuer la consommation de sel dans l'alimentation en proposant aux restaurateurs et industriels de réduire volontairement les quantités de ce condiment dans leurs plats et produits alimentaires.

Il leur est ainsi proposé de les diminuer de 25% sur cinq ans ce qui devrait entraîner une baisse de 20% de la consommation de sel et éviter des milliers de décès prématurés.

Soulignant les effets néfastes de l'excès de sel sur la santé, les services sanitaires de la ville expliquent dans un communiqué que les Américains consomment quotidiennement deux fois la quantité limite recommandée.

Cette surconsommation est responsable d'un nombre étendu de cas d'hypertension artérielle qui fait courir le risque de crise cardiaque et d'attaque cérébrale à des millions de personnes sans que ces dernières puissent le contrôler.

Près de 80% du sel consommé par les Américains est ajouté aux produits alimentaires avant même qu'ils ne soient commercialisés ou servis dans les restaurants.

«Les consommateurs peuvent toujours ajouter du sel dans leurs aliments mais ne peuvent pas le retirer», a ironisé le Dr Thomas Farley, médecin général de la municipalité de New York.

«Si nous pouvons réduire les quantités de sel dans les aliments industriels et ceux servis dans les restaurants, nous donnerons plus de choix aux consommateurs quant à la quantité de ce condiment qu'ils consomment, réduisant ainsi leur risque de maladie cardio-vasculaire et d'attaque cérébrale», a-t-il expliqué.

Cette campagne s'inscrit dans le cadre d'une initiative nationale de réduction du sel, un partenariat réunissant plusieurs centres urbains, Etats et organisations nationales de santé, dont New York a pris la tête.

L'initiative a donné lieu à une année de consultations avec les responsables de l'industrie alimentaire américaine pour établir une liste de 61 catégories d'aliments sous emballage et de 25 types de restaurant afin de les aider à procéder à ces réductions de sel.