L'arthrite est une maladie auto-immune caractérisée par l'accumulation de différents composés eicosanoïdes aux articulations (poignets, doigts, hanches, etc.). Ceux-ci contribuent au fonctionnement du système immunitaire.

À court terme, ces composés peuvent causer de l'inflammation, des douleurs et des raideurs articulaires. De façon chronique, cela entraîne une destruction progressive du cartilage et des os.

La mère de Lorraine Tanguay souffre de crises aiguës d'arthrose qui l'empêchent de vaquer normalement à ses occupations. Elle aimerait avoir des conseils alimentaires pour la soulager et se demande s'il serait préférable d'éviter les aliments acides.

Un déséquilibre acido-basique pourrait en effet aviver les symptômes de l'arthrite. Une surconsommation d'aliments riches en acides (café, chocolat, thé noir, jus de fruits, tomate, cresson, choucroute, citron, vinaigre) ou dont la métabolisation génère beaucoup d'acides (fruits de mer, viande, abats, oeufs, volaille, noix, produits laitiers, légumineuses) favorise l'accumulation d'acides dans l'organisme. Il est possible que ce surplus d'acide cause de l'inflammation et des problèmes articulaires.

D'autres changements alimentaires peuvent réduire l'inflammation, améliorer le fonctionnement du système immunitaire et aider à maintenir l'équilibre de la flore intestinale, et donc aider à soulager les symptômes.

Inflammation et gras alimentaire

Un déséquilibre dans les gras alimentaires (ratio oméga-6/oméga-3 trop élevé) pourrait favoriser l'inflammation.

Une consommation excessive de gras oméga 6 (huiles de tournesol, de carthame, de maïs et de soya) entraînerait un stockage d'acide arachidonique dans les membranes cellulaires.

Quand des agents infectieux envahissent notre organisme ou que le système immunitaire est déréglé, cet acide se transformerait en eicosanoïdes.

Entrant en compétition avec l'acide arachidonique pour obtenir une place sur les membranes cellulaires, les gras oméga 3 réduiraient considérablement la production d'eicosanoïdes et donc l'inflammation.

Ainsi, une plus grande consommation de poisson (maquereau, saumon, truite, sardine), de noix et d'huile d'olive, jumelée à une diminution de la consommation de gras oméga 6 serait bénéfique.

Grâce à leur pouvoir antioxydant, les vitamines C et E, la bêta-carotène, le sélénium, mais aussi les flavonoïdes, les phyto-oestrogènes, les composés phénoliques, la capsaïcine et le resvératrol aideraient le système immunitaire en période de crise inflammatoire.

Ces composés se trouvent naturellement dans les fruits et les légumes de couleur foncée, les légumineuses, les produits céréaliers à grains entiers, les noix, les graines et d'autres produits (vin rouge, thé).

Enfin, de plus en plus d'études démontrent le rôle important que joue l'équilibre de la flore intestinale dans le fonctionnement de notre système immunitaire. Celle-ci s'acquiert et se maintient par la consommation d'aliments riches en fibres (légumes, fruits, produits céréaliers à grains entiers) et de produits riches en probiotiques (yogourt, kéfir, miso, tempeh).