La crainte du mercure frappe fort dans les foyers à faibles revenus aux États-Unis. Un groupe a calculé que des centaines de milliers de femmes enceintes ont cessé d'acheter du thon en conserve durant leur grossesse parce qu'elles craignent d'être exposées au métal. 

Or, c'est un bien mauvais calcul, estime David Martosko, qui a dirigé la recherche. Selon lui, pour des familles à faibles revenus, le thon en conserve est une excellente source d'oméga 3, essentiels pour le développement du bébé. Le Centre pour la liberté des consommateurs est connu pour ses positions contre les campagnes de groupes d'influence qui veulent imposer une façon de penser et de consommer. Cette fois, il accuse directement les groupes écolos qui «exagèrent» les risques du mercure dans les poissons et critique aussi le gouvernement américain, qui n'est pas assez précis dans ses recommandations sur la consommation de poisson par les femmes enceintes. «Les femmes qui ont des revenus plus modestes sont souvent aussi moins instruites, explique David Martosko, joint à New York. Peut-être qu'elles ne remplaceront pas leur thon par du tilapia ou du saumon»

Pour arriver à cette conclusion, le groupe a comparé des données de la firme de recherche AC Nielsen, qui remarquait la chute de consommation de thon, selon des classes de revenus familiaux, avec des tableaux du gouvernement américain sur le nombre de grossesses dans ces mêmes classes.