Une nouvelle étude britannique déboulonne le mythe selon lequel il est possible d'être en santé même si on souffre d'embonpoint.

Les chercheurs du Collège impérial de Londres et de l'Université de Cambridge ont constaté que les gens qui souffrent d'embonpoint ou d'obésité augmentent d'au moins 26 pour cent leur risque de coronaropathie, et ce même si leur pression artérielle, leur glycémie et leur cholestérolémie sont normales.

L'étude réalisée par les chercheurs britanniques serait la plus importante en son genre à ce jour. Elle découle de l'analyse de données prélevées auprès de plus de 500 000 personnes dans dix pays européens.

Les résultats démontrent que les gens trop gras augmentaient leur risque de maladie cardiaque comparativement aux sujets ayant un poids santé, et ce même si leur «profil métabolique» pouvait autrement être jugé sain. Les sujets souffrant d'embonpoint augmentaient leur risque de 26 pour cent, tandis que ceux souffrant d'obésité l'augmentaient de 28 pour cent.

La chercheure Ioanna Tzoulakis estime que le concept de «obèse et en santé» n'existe plus. Elle explique que les gens en surplus de poids jugés «en santé» n'ont tout simplement pas encore acquis de profil métabolique malsain, ce qui surviendra plus tard, possiblement après une crise cardiaque.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le European Heart Journal.