En plein octobre rose, mois de sensibilisation contre le cancer du sein, une nouvelle étude américaine montre l'importance de la motivation pour rester active au sortir d'un traitement contre cette maladie.

Selon des chercheurs de l'Oregon State University, plus de 40% des femmes ayant fait face à un cancer du sein ne font pas assez d'exercice, au sortir de leur traitement. Comme l'activité physique régulière contribue à réduire les risques de rechute, les spécialistes conseillent fortement à ces dernières de ne pas se laisser aller, une fois traitées.

Pour comprendre les bienfaits d'un programme sportif de douze mois, les chercheurs américains ont conduit des tests cliniques sur une soixantaine de femmes, âgées de 65 ans et plus.

On questionna les femmes sur leur «sentiment d'efficacité personnelle», ce que les chercheurs ont décrit comme la «confiance» qu'elles avaient en elle de parvenir à s'astreindre à faire de l'exercice. Les femmes disposant d'un fort «sentiment d'efficacité personnelle» étaient plus susceptibles de rester actives six mois après leur programme sportif que les femmes peu confiantes.

«Nous pouvons enseigner aux personnes ayant subi un cancer des stratégies pour faire face aux barrières les empêchant de rester actives», a expliqué l'auteur de l'étude, Paul Loprinzi. «Il est surtout important de minimiser la prise de poids suite à un cancer du sein, parce qu'une prise de poids excessive peut accroître le risque de rechute.»

Pour conserver leur motivation, les femmes doivent mettre en place un programme progressif, être patientes et ne pas attendre d'incroyables résultats tout de suite, expliquent les chercheurs.

De plus, «lorsque les professeurs de sport sont des personnes ayant survécu à un cancer, elles deviennent de véritables modèles pour les autres», ajoute le professeur Bradley Cardinal, qui a aussi pris part à l'étude.

Les scientifiques ajoutent par ailleurs que le fait d'avoir un réseau d'amis et de proches pouvant soutenir la personne en rémission est aussi un facteur positif pour encourager les anciennes malades à faire du sport.

Ces résultats sont parus dans l'édition d'octobre de la revue Supportive Care in Cancer.