Les fausses couches à répétition peuvent multiplier par cinq le risque d'une femme d'avoir une attaque cardiaque plus tard dans la vie, indique une étude publiée jeudi dans le journal spécialisé Heart.

Les fausses couches spontanées, une des complications les plus courantes de la grossesse, surviennent dans une grossesse sur cinq, selon la revue.



L'étude porte sur plus de 11 500 femmes faisant partie de la grande étude européenne «EPIC» sur l'impact de l'alimentation et du mode de vie sur la santé et la survenue de maladies, comme le cancer.



Sur l'ensemble des femmes, pratiquement une sur quatre (25%) a eu au moins une fausse couche détectable, tandis que près d'une sur cinq (18%) a eu un avortement spontané. De surcroît, 2% ont eu un mort-né.

Sur les 2.876 femmes ayant fait une fausse couche, 69 en ont fait plus de trois. Ces femmes tendent à avoir un poids plus élevé. Celles qui ont eu un mort-né étaient physiquement moins actives et présentaient des taux plus élevés de diabète et d'hypertension artérielle, autant de facteurs de risque d'attaques cardiaques et cérébrales (AVC).

Sur une période de près de dix ans, 82 femmes ont fait une attaque cardiaque et 112 un AVC.





Selon les chercheurs, le risque de crise cardiaque est multiplié par cinq avec plus de trois fausses couches et par plus de quatre avec plus de deux fausses couches. Le risque est multiplié par 3,5 après avoir eu au moins un bébé mort-né.



Ces résultats suggèrent que les femmes qui ont perdu spontanément leur enfant ont un risque significativement plus élevé d'attaque cardiaque, selon les auteurs.



«Les fausses couches à répétition et les mort-nés doivent servir d'indicateurs pour la surveillance du risque cardiovasculaire et sa prévention», ajoutent-ils.