(MONTRÉAL) Le stress des examens finaux est associé à une détérioration de l'alimentation des jeunes, affirment des chercheurs de l'Université belge de Gand.

Les étudiants consommeraient ainsi moins de fruits et légumes et plus de malbouffe, même si c'est à ce moment qu'ils auraient plutôt besoin d'une alimentation de qualité optimale.

« Si on mange bien, on se sent mieux et on est souvent plus performant, rappelle la nutritionniste Emmanuelle Dubuc-Fortin, candidate à la maîtrise à l'Université de Montréal. Quand on mange des aliments riches en sucre ou en gras, on peut se sentir plus fatigué. Des aliments plus gras pourront être plus difficiles à digérer et on pourra avoir des coups de fatigue. Donc non, ça ne rend pas service. »

Plus de 230 étudiants universitaires âgés de 19 à 22 ans qui fréquentaient l'Université de Gand ou d'autres universités belges ont répondu à un questionnaire en ligne.

Les participants ont admis qu'ils peinaient à s'alimenter correctement pendant la période des examens, qui dure environ un mois. Seulement un quart d'entre eux consommaient au moins 400 grammes de fruits et légumes par jour, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé.

Et plus ils rapportaient un niveau de stress élevé, plus ils avaient tendance à grignoter.

« C'est normal de chercher à s'apaiser avec la nourriture, ça arrive à tout le monde, dit Mme Dubuc-Fortin. Les périodes de stress sont souvent associées à une moins bonne qualité de l'alimentation parce qu'on va souvent rechercher un réconfort par le biais de l'alimentation. »

Elle recommande de s'arrêter pour analyser son comportement.A-t-on vraiment faim ? Pourquoi choisit-on cet aliment plutôt qu'un autre ? Parce qu'on est stressé ou pour une autre raison ?

On pourra ensuite trouver des façons différentes de gérer le stress, comme l'activité physique ou en allant chercher un soutien social.

« Ce sont des façons un peu plus constructives de gérer son stress que de se tourner vers l'alimentation », souligne-t-elle.

Les conclusions de cette étude ont été présentées lors du récent Congrès européen sur l'obésité, en Écosse.