Les garçons dont le sang présente un fort taux de plomb ont une puberté tardive, selon une étude russo-américaine publiée dans l'édition de mai de la revue Pediatrics.

Les chercheurs ont suivi 489 garçons russes de 8 à 9 ans vivant à Tchapaïevsk en Russie, en 2003- 2005. Ils ont étudié leur taux de plomb dans le sang et leur puberté jusqu'en mai 2008. Pour mesurer la puberté, les chercheurs ont notamment suivi le volume testiculaire et la pousse des poils pubiens.

Les résultats montrent un lien direct entre le taux de plomb dans le sang et un «déclenchement tardif de la puberté». Les garçons présentant un taux élevé de plomb dans le sang avaient entre 24% et 31% de chances en moins de voir leur puberté se déclencher, pendant le temps de l'étude.

L'environnement dans lequel les enfants ont grandi est montré du doigt. Il faut par exemple éviter les peintures au plomb.

L'étude a été menée par des chercheurs américains et russes de Harvard, de l'Académie russe des sciences, de Brigham and Women's Hospital, de l'Ecole de médecine de l'université du Massachusetts, de Chapaevsk Medical Association, et de l'Université médicale d'Etat de Samara.

Etude «Blood Lead Levels and Delayed Onset of Puberty in a Longitudinal Study of Russian Boys»:

https://pediatrics.aappublications.org/cgi/content/abstract/125/5/e1088