La présence de plomb dans certains aliments pourrait nuire au développement neurologique des foetus, des nourrissons et des enfants, selon un avis publié mardi 20 avril par le groupe d'experts scientifiques sur les contaminants (CONTAM) de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Les niveaux actuels d'exposition au plomb ne présentent, en revanche, qu'un risque sanitaire faible pour la plupart des adultes.

Selon le groupe d'experts, les sources d'exposition alimentaire au plomb les plus importantes au niveau européen sont les céréales, les légumes et l'eau du robinet. Concernant les sources d'exposition non-alimentaire au plomb, les enfants sont surtout exposés à la poussière des maisons et à la terre.

Le groupe CONTAM a d'abord déterminé des niveaux de quotient intellectuel réduits chez les jeunes enfants et une augmentation de la pression artérielle chez les adultes. En comparant les estimations actuelles d'exposition pour différents groupes de population et les niveaux à ne pas dépasser pour enrayer les effets indésirables, les experts ont estimé que l'exposition au plomb pouvait générer des effets sur le développement neurologique des foetus, des nourrissons et des enfants.

Selon l'EFSA, la dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP) actuelle, fixée à 25 microgrammes par kilogramme de poids corporel, n'est plus appropriée. Néanmoins, les experts ne sont pas parvenus à déterminer un nouveau seuil «car il n'a pas identifié de limite claire en deçà de laquelle il pouvait être sûr qu'aucun effet indésirable ne se produirait».