On le sait, l'activité physique, c'est bon pour la santé. Mais quand vient le temps de s'entraîner, les excuses peuvent être nombreuses à ce temps-ci de l'année, avec les journées qui raccourcissent et le froid qui s'installe tranquillement. Voici donc les arguments à apporter pour ramener tout ce beau monde dans les gyms, les salles de danse, les arénas, les sentiers de randonnée, etc.

Je n'ai pas le temps

Ce qu'on veut dire réellement, c'est qu'on ne met pas l'activité physique au centre de nos priorités, affirme Karine Larose, kinésiologue et directrice des communications de Nautilus Plus. Elle suggère d'inscrire les périodes d'activité physique à son agenda et de passer à l'action sans se poser de questions. Josée McKibbin, responsable de la programmation adulte au Centre de l'éducation physique et des sports de l'Université de Montréal (CEPSUM), rappelle qu'il faut être réaliste et qu'il ne faut pas planifier une séance à une période qui n'est presque jamais favorable, comme, pour certains, l'heure du dîner. Elle souligne également qu'il n'est pas nécessaire, surtout au début, de prévoir de longues séances d'une heure et demie. «Quand on commence à instaurer une habitude, 30 ou 60 minutes, c'est assez.»

Je suis trop fatigué

On peut réellement manquer d'énergie en raison d'une maladie ou d'un autre problème, mais règle générale, selon Karine Larose, de Nautilus Plus, il suffit de commencer à bouger pour que l'énergie revienne. Elle rappelle que l'activité physique améliore la qualité du sommeil, ce qui permet de se réveiller avec davantage d'énergie. Une meilleure condition physique permet également d'exécuter les tâches quotidiennes plus facilement, ce qui diminue la fatigue. Josée McKibbin, du CEPSUM, insiste toutefois sur l'importance de faire preuve de réalisme lorsqu'on adopte une activité physique et de ne pas mettre la barre trop haut, surtout au début. Ainsi, un cours de style bootcamp va peut-être entraîner plus d'abandons qu'un cours un peu moins intense. «Il ne faut pas voir ça comme une montagne», lance-t-elle.

Je n'aime pas ça

Une variante de cette excuse, c'est: «Je ne suis pas bon dans les sports.» «Si on ne fait rien, on ne va certainement pas s'améliorer», réplique Karine Larose, de Nautilus Plus.

Il faut toutefois veiller à choisir une activité qu'on aime. Étant donné toutes les activités physiques offertes, on peut certainement trouver quelque chose à son goût. «Ce n'est pas tout le monde qui aime les salles d'entraînement, note Josée McKibbin, du CEPSUM. Ça peut être de la marche en forêt. On peut faire place à la variété, pour ne pas nécessairement faire toujours la même chose.» Le fait de trouver un partenaire d'exercice peut être une source de motivation. Il ne faut toutefois pas être dépendant d'une autre personne et perdre son intérêt si l'autre abandonne, met en garde Karine Larose.

Je n'ai pas l'argent

Selon Josée McKibbin, du CEPSUM, ça pourrait être une fausse excuse, un peu comme celle du temps qui manque. On ne met tout simplement pas la priorité sur l'activité physique. Mais pour certaines personnes, c'est une véritable raison : elles n'ont pas les moyens de payer pour le gym. «C'est important de trouver une solution de rechange à moindre coût, comme la marche, la course, des DVD», suggère-t-elle. Des collègues de travail peuvent par exemple aller faire une marche ensemble pendant l'heure du dîner. Karine Larose, de Nautilus Plus, indique que certaines personnes «cochent la case de bonne conscience» en s'inscrivant à un gym bon marché. Malheureusement, ces gyms ne répondent pas à leurs besoins et ils finissent par ne plus y aller du tout.

C'est trop loin

Les gens choisissent parfois leurs activités ou leurs centres d'entraînement sans considérer certains aspects pratiques importants, comme l'emplacement. Il est difficile de se motiver s'il faut traverser toute la ville pour se rendre au gym ou à la salle de cours. «C'est important de trouver une activité qui soit proche de la maison ou du lieu du travail, souligne Josée McKibbin, du CEPSUM. Il faut mettre toutes les chances de son côté pour être capable de faire entrer ça dans son horaire.»

Ça ne donne pas de résultats

Selon Karine Larose, de Nautilus Plus, les gens ont des attentes parfois trop élevées par rapport au temps qu'ils s'allouent à l'atteinte de leurs objectifs. Ainsi, s'ils veulent perdre du poids et si la balance tarde à montrer le progrès espéré, ils risquent d'abandonner. «Dans notre société, on est habitués à avoir tout de suite ce qu'on veut», rappelle-t-elle. Karine Larose suggère de se donner des objectifs à court terme et de ne pas se fier à une seule mesure, comme le chiffre sur la balance. Un entraîneur personnel peut se montrer très encourageant en mettant l'accent sur d'autres résultats, comme une plus grande masse musculaire, plus d'énergie, un meilleur sommeil, etc.