Dans à peine plus d'un mois, les quatre coureurs suivis par La Presse seront sur la ligne de départ du Marathon de Montréal. La semaine dernière, trois mois après le début de l'aventure, ils ont subi une seconde évaluation sur tapis roulant. Ils entament, fébriles, la dernière phase de l'entraînement supervisé par Caroline Brunet du Centre Peak du Club Mansfield.

Olivier Brière

> 42,2 km

Stress et excitation

 

«Plus la course approche, plus je ressens un mélange d'excitation et de stress. Certains entraînements sont plus pénibles que d'autres et, alors, je me dis que je n'y arriverai pas. Je chasse cette petite voix et je reprends confiance. Je sais que je suis capable, mais c'est stressant. Le marathon approche à grands pas.»

Un point fort

«Je dirais que ce dernier mois, mon point fort est la constance. Chaque fois que je cours, mon corps réagit bien, je réussis à faire de belles courses à une bonne cadence.»

L'été et les partys

«J'ai un cercle d'amis assez grand, alors l'été, il y a souvent des partys. Parfois, je me permets de fêter un peu. Plus souvent, je suis le chauffeur désigné, je prends ça mollo. J'essaie de faire attention.»

Motivation couci-couça

«Avec le beau temps, c'est parfois difficile de suivre le programme à la lettre. Quand je suis occupé ou que je me fais prendre par un orage, je coupe un peu la durée de mes sorties. Il m'arrive de voir la course comme une corvée, surtout quand je suis fatigué. Certains de mes amis courent avec moi, c'est plus motivant.»

Plus rapide

«Mon temps de course augmente et l'intensité aussi. Pour suivre le programme, je dois aller plus vite. J'aime ça, je me sens plus à l'aise. Je cours autour de 4 minutes le kilomètre, parfois plus vite.»

Nathalie Trudeau

> 21,1 km

Une nouvelle technique

«Je cours maintenant 20 km et, la semaine dernière, j'ai terminé en super grande forme. Je dois maintenant travailler à améliorer mon chrono.»

Sur les talons

«Je courais trop sur les talons, semble-t-il, alors je dois changer ma technique, pousser davantage avec la plante du pied et incliner mon corps vers l'avant. Je vois déjà l'effet, ça me pousse vers l'avant. Aussi, j'avais mal aux trapèzes et aux deltoïdes après chaque sortie, j'avais les bras trop tendus. Je dois relaxer mes bras pour mettre mon énergie ailleurs. J'y travaille.»

Le déluge

«En raison de la météo, je cours souvent dans la flotte. Une fois, c'était le déluge. J'ai terminé avec beaucoup de difficulté. J'ai marché deux fois, j'avais des crampes. Je ne serais pas aussi disciplinée si je n'avais pas eu ce programme. Je dois m'habituer à courir sous tous les climats parce que le 13 septembre, il peut faire tous les temps. Je ne déclarerai pas forfait parce qu'il pleut!»

Dix livres en plus

«Je suis montée sur le pèse-personne la semaine dernière, la première fois depuis le début de l'entraînement. À ma grande surprise, j'ai pris 10 livres! Je sais que j'ai plus de masse musculaire, je suis plus découpée et je suis un peu serrée aux cuisses dans mes vêtements, mais ça m'étonne. J'ai rendez-vous avec la nutritionniste pour qu'on mesure mon gras, question de me rassurer ou de corriger le tir.»

Fini, les montées

«J'avais beaucoup de montées à faire et, faute de côtes près de chez moi, je multipliais les passages sur les viaducs. C'est très exigeant physiquement. Caroline a décidé de m'épargner en éliminant les montées. Dans les prochaines semaines, je vais davantage travailler ma distance et ma vitesse.»

Pour le plaisir

«J'ai hâte au Marathon de Montréal. J'adore l'aventure et j'ai hâte de relever le défi, mais je pense que je vais trouver ça agréable de courir pour mon propre plaisir après la compétition sans programme, juste pour me détendre.»

Sophie Dufault

> 10 km

Courir en voyage

«J'adapte mon entraînement en fonction des imprévus. Lors de mon arrivée aux Açores, ma valise n'a pas suivi. J'ai donc dû prendre mon congé ce jour-là. Je me suis reprise par la suite.»

Plage et centre-ville

«Je ne vis aucun pépin à l'entraînement, mis à part qu'il est plus difficile de courir dans la ville de Lisbonne qu'aux Açores. Je demeure dans un quartier qui est similaire au centre-ville de Montréal... Il fait chaud et il fait beau. Ça rend les entraînements plus exigeants, mais agréables.»

Courir en duo

«Ma motivation est bonne, surtout que j'ai la chance de partager mon entraînement avec ma belle-soeur, en vacances avec nous. Il est toujours magique de courir tout près de la mer.»

En famille

«Mon mari court maintenant avec moi. Mes enfants veulent courir 1 km chaque matin depuis que nous sommes en vacances. Tommy, mon fils, espère même courir le 5 km au Marathon de Montréal. C'est agréable et motivant.»

Mon objectif

«J'espère continuer à progresser et à suivre mon entraînement à la lettre.»

Simple et efficace

«Je me rends compte que la course à pied, c'est vraiment génial partout dans le monde. C'est l'avantage incontesté de ce sport: une bonne paire de souliers et c'est parti!»

Frédéric Belleville,

> 5 km

Pousser la machine

«La dernière phase intensive d'entraînement commence. Je suis nerveux, mais surtout fébrile. Nous serons invités et présentés au départ des épreuves. C'est un honneur, mais ça met de la pression.»

En groupe

«À ma grande surprise, j'ai découvert que j'aime courir en groupe, c'est motivant. J'assiste aux entraînements de groupe du Coin des coureurs une fois par semaine. C'est accessible à tous, il n'y a pas de gêne à aller là. C'est comme un happening entre gens qui partagent le même intérêt.»

36 livres en moins

«Je continue à perdre du poids. Depuis le début de l'entraînement, il y a 12 semaines, j'ai perdu 36 livres. Mon but premier, c'est d'être plus en forme. Il est déjà atteint.»

Plus rapide

«Ma forme s'améliore de façon marquante et je me surprends à courir plus vite que je pensais. Au Coin des coureurs, je ne traîne pas la patte, contrairement à ce que je craignais.»

Enfin des montées

«Je commence les entraînements en montées, je cours dans le tapis! Ça me donne un défi supplémentaire. Ça fait changement de l'entraînement lent et long. C'est raide dans les jambes, mais je sens que ça va donner des résultats.»

En attendant le prochain défi

«Je pense déjà à mon prochain défi: c'est encore loin, mais en mai prochain, à Ottawa, j'aimerais courir le 10 km. Ça me permettra d'avoir un but à l'entraînement pendant l'hiver. Je ne me vois pas arrêter, j'ai la piqûre.»