La pliométrie, ce n'est pas une nouvelle forme d'origami. Pas question de se plier en deux (ou en huit!). De plus en plus populaire, cette méthode d'entraînement est basée sur les sauts. La Presse a testé un cours de «Plyo» donné par Sports Montréal, au complexe Claude-Robillard.

«Agilité, coordination et puissance»

C'est quoi, la pliométrie? «Ce sont des mouvements de sauts rapides, qui impliquent surtout les membres inférieurs du corps, explique Maxime Gosselin, kinésiologue diplômé de l'UQAM et instructeur de Plyo. On travaille l'agilité, la coordination et la puissance.» La formule magique consiste à alterner des phases d'étirement et de contraction des muscles, entrecoupées de brèves périodes de repos. C'est un entraînement complémentaire de choix pour les adeptes de sports d'équipe ou de courses à obstacles, mais nul besoin d'être un Spartiate des temps modernes pour en tirer profit.

«Ça tient en forme!»

Après une quinzaine de minutes d'échauffement et d'entraînement cardiovasculaire, l'instructeur Maxime Gosselin annonce qu'il est temps de passer à la pliométrie comme telle. Les participants enchaînent des séries d'exercices qui les font sauter sur une marche - la plio est une activité à haute intensité. «Vous avez le choix de les faire avec ou sans impact», indique le kinésiologue, soucieux de s'adapter aux courageux qui ont bravé le verglas pour venir à son cours. «Ça me fait plaisir de suer, témoigne Maher Chammas, vêtu d'un t-shirt gris. Ça tient en forme!»

Cinq stations

Cinq stations sont proposées aux participants, qui les parcourent l'une après l'autre. Il faut sauter à pieds joints entre les barreaux d'une échelle posée au sol, bondir au-dessus de haies miniatures, slalomer autour de cônes, sauter sur un pied à l'intérieur - et à l'extérieur - d'un cerceau, etc. C'est amusant (on a presque l'impression d'être de retour dans le gymnase d'une école primaire), mais un peu cacophonique avec la musique et les encouragements de l'entraîneur qui résonnent dans le vaste stade intérieur de Claude-Robillard. Quand on a fini ? On recommence, en variant l'exécution des exercices.

«Cardio et prise de masse»

«Venir ici me fait relaxer quand je sors du bureau, dit Scheneider Cardichon, qui slalome sous le regard de l'entraîneur Maxime Gosselin. Le Plyo combine le cardio et la prise de masse. J'aime ça, je trouve que c'est un bon cours, très inclusif.»

55 minutes intenses

Une séquence d'exercices abdominaux - effectués avec des ballons lestés - et de sauts (quoi d'autre?) suit. Le cours de 55 minutes, plus complet qu'un entraînement strictement consacré à la pliométrie, se conclut avec des étirements et quelques déroulés de la colonne vertébrale inspirés du yoga. A-t-on gagné en vitesse et en explosion? À constater la rapidité à laquelle on retourne se changer, dans l'espoir de rentrer manger après ce cours qui nous a creusé l'appétit, on ne peut que répondre oui.

Photo Bernard Brault, La Presse

Une séquence d'exercices abdominaux - effectués avec des ballons lestés - et de sauts (quoi d'autre?) suit.