Près de 40% des Américains adultes sont prédiabétiques tandis que plus de 14% souffrent de diabète, selon une étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Toutefois, ces statistiques, qui portent sur la période 2011-2012, suggèrent un plafonnement de la prévalence du diabète adulte --qui est lié à l'obésité-- depuis 2007-2008, relèvent les auteurs.

Ils basent leur étude sur des statistiques provenant d'enquêtes épidémiologiques menées de 1988 à 1994 et de 1999 à 2012.

Les chiffres portent sur 2781 personnes pour 2012, ainsi que sur un total de 23 634 adultes pour la période de 1988-2010.

Parmi les plus de 18 ans aux États-Unis, le taux de diabétiques était de 14,3% en 2011-2012, dont 36,4% ignoraient être atteints de cette maladie.

Quant aux prédiabétiques, dont le taux de glucose sanguin est plus élevé que la normale et courent de ce fait un risque accru de diabète, ils représentaient 38% de la population adulte durant cette même période.

Le taux de diabétiques est passé de 9,8% sur la période 1988-1994 à 10,8% en 2001-2002, continuant de grimper pour atteindre 14,3% en 2011-2012. Des augmentations importantes ont été constatées dans tous les groupes d'âge, les deux sexes, chacun des groupes ethniques, ainsi que les différents niveaux de formation.

Malgré un accroissement de la fréquence du diabète entre les périodes 1988-1994 et 2011-2012, il y a eu peu de changement depuis 2007-2008, constatent les chercheurs.

«Ce plafonnement correspond aux grandes tendances de l'évolution de l'obésité aux États-Unis qui montrent un tassement autour de la même période», écrivent les auteurs de cette recherche, dont Andy Menke, du groupe de recherche Social and Scientific Systems Inc.

Le diabète est une cause majeure d'autres pathologies notamment cardiaques et de mortalité aux États-Unis, dont le coût était estimé à 245 milliards de dollars en 2012 en soins médicaux et perte de productivité.

Dans un éditorial accompagnant cette recherche, les Drs William Herman et Amy Rothberg de l'université du Michigan estiment que ces chiffres «donnent une lueur d'espoir» dans la lutte contre l'épidémie de diabète adulte dans le pays.

«Les changements culturels à l'égard de l'obésité, le fait que l'American Medical Association l'ait reconnue comme étant une maladie et les efforts grandissants des politiques publiques pour modifier l'alimentation, commencent à répondre à certaines des causes (...) qui ont contribué à cette épidémie d'obésité», ajoutent-ils.