Un gène récemment identifié par des chercheurs internationaux semble multiplier le risque des femmes, et des hommes, de souffrir d'un cancer du sein.

L'étude publiée par le prestigieux New England Journal of Medicine met en cause le gène PALB2. Les individus porteurs de mutations de ce gène peuvent multiplier par neuf leur risque d'avoir un cancer du sein. Le risque chez les hommes est multiplié par huit.

Les femmes qui ont ces mutations ont 14% de chances de développer un cancer du sein avant l'âge de 50 ans et 35% de chances avant l'âge de 70 ans. Le risque est encore plus grand si deux proches de la femme ont eu un cancer du sein.

Ces risques sont comparables à ceux associés aux mutations des gènes mieux connus BRCA1 et BRCA2, qui seraient responsables de 5 à 10% des cas de cancer du sein.

L'auteur de l'étude, le docteur Jeffrey Weitzel de l'hôpital californien City of Hope Cancer Center, affirme que le gène PALB2 est probablement le plus dangereux en termes de cancer du sein, derrière les deux BRCA.

Le PALB2, tout comme le BRCA2, est un gène suppresseur de tumeur. Lorsqu'il est défectueux, les tumeurs peuvent proliférer.

Le docteur Weitzel a admis qu'on ne sait pas à quel point les mutations du PALB2 sont répandues, essentiellement parce qu'on ne réalisait pas de tests pour les détecter.