Le gouvernement fédéral propose des modifications à l'étiquetage nutritionnel apposé sur les aliments afin que les Canadiens aient une meilleure idée de la quantité de sucre ajouté qu'ils consomment.

Santé Canada propose ainsi que le total des sucres et des sucres ajoutés fasse partie des informations requises sur les étiquettes.

Les portions suggérées devraient également être harmonisées entre les mêmes catégories de produits, propose Ottawa.

La ministre de la Santé, Rona Ambrose, affirme que ces changements permettront aux consommateurs de faire plus facilement des choix sains.

Mme Ambrose a lancé lundi une série de consultations publiques en ligne sur les changements proposés. Ces consultations se dérouleront jusqu'au 11 septembre.

La ministre a justifié son point de vue lors d'une conférence de presse tenue dans une épicerie d'Edmonton. «Nous avons entendu à répétition des parents nous dire qu'ils comprenaient qu'il y a des sucres naturels dans plusieurs choses que les enfants mangent, des aliments comme les fruits, bien évidemment. Mais ils veulent aussi savoir combien de sucre est ajouté à leurs aliments».

Rona Ambrose en a profité pour préciser ce qu'elle avait en tête. «Les parents veulent savoir combien de sucre est ajouté aux bols de céréales de leurs enfants, par exemple... Que ce soit de la mélasse ou de la cassonade, tous les types de sucres seront regroupés ensemble. Cela va rendre l'étiquetage beaucoup plus transparent et permettra aux consommateurs de voir rapidement combien de sucres ajoutés se trouvent dans un aliment, comparé aux autres ingrédients».

Stéphanie Saint-Laurent, qui est nutritionniste chez Kilo solution en Montérégie, accueille favorablement ce changement, qu'elle qualifie de pertinent.

«Ça va dans le sens de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, qui a déjà proposé qu'on consomme un maximum de cinq pour cent de nos calories quotidiennes en sucres ajoutés. (...) je pense que ce changement-là va aller dans le sens de l'Organisation mondiale de la santé, donc c'est sûr que c'est positif».

Du travail supplémentaire doit cependant être fait au niveau de l'éducation de la population concernant une saine alimentation, plaide Mme Saint-Laurent.

«Dès le primaire, pourquoi pas, ça serait important que ce soit très, très bien mis en place dans les écoles pour que tout le monde sache c'est quoi qu'on doit viser. C'est beau de savoir qu'il ne faut pas qu'il y aille de sucres ajoutés tant que ça, mais à quel niveau? Ça va être une question d'éducation, aussi, de faire passer le message par rapport à ça».