Les diabètes de types 1 et 2 sont en augmentation significative parmi les jeunes aux États-Unis, selon une nouvelle étude.

Le diabète de type 1, qui apparaît d'abord chez les jeunes, et où le pancréas ne fabrique pas d'insuline, pourtant nécessaire à la régulation du taux de sucre dans le sang, a augmenté de 21 % parmi les enfants et les jeunes entre 2001 et 2009, précise cette étude publiée samedi, et qui a porté sur trois millions d'enfants et d'adolescents.

Le diabète de type 2, plus courant, où le corps ne produit pas assez bien l'insuline et est plutôt soigné par un régime, de l'exercice et d'autres médicaments, a bondi pour sa part de 30 % sur la même période, selon cette recherche publiée dans le Journal of the American Medical Association.

Et la hausse va se poursuivre, ont déjà prédit des chercheurs. Le nombre de personnes atteintes par le diabète de type 1 pourrait tripler d'ici 2050, en passant de près de 180 000 en 2010 à quasi 590 000 en 2050, tandis que celui de type 2 devrait presque quadrupler d'ici 2050, en passant d'environ 22 800 en 2010 à quelque 84 000 en 2050.

Davantage de recherches seront toutefois nécessaires pour déterminer les raisons de cette augmentation, estiment les auteurs de cette étude.

La population étudiée provenait de cinq centres médicaux situés en Californie (ouest), Colorado (ouest), Ohio (nord), Caroline du Sud (sud-est) et de l'État de Washington (nord-ouest), y compris certaines réserves d'Indiens de l'Arizona et du Nouveau-Mexique (sud-ouest).

Le diabète de type 1 a été étudié sur des jeunes âgés de 0 à 19 ans, et celui de type 2 sur des jeunes âgés de 10 à 19 ans.

Des études précédentes avaient trouvé des hausses similaires du diabète de type 1.

Selon cette étude, le diabète de type 1 est en hausse autant parmi les minorités que parmi les blancs.

«Cette hausse de la prévalence au sein des minorités aux États-Unis est inquiétante, car ces jeunes sont plus susceptibles de moins contrôler leurs glycémies qui (si elles sont élevées, ndlr) peuvent être associées à de graves complications de diabète de type 1», préviennent les chercheurs.

Ces hausses sont «importantes parce que ces jeunes vont entrer dans l'âge adulte avec plusieurs années de maladie derrière eux, donc davantage de difficultés pour la soigner et un risque accru de complications», ajoutent-ils.