L'obésité du père augmente le risque d'autisme de l'enfant davantage que l'obésité de la mère, affirment des chercheurs de l'Institut norvégien de santé publique.

Le docteur Pal Suren et ses collègues ont épluché des données colligées auprès de 90 000 enfants norvégiens âgés de trois, cinq et sept ans. Les parents avaient eux aussi rempli des questionnaires détaillés concernant leur santé physique et mentale.

Quatre cents dix-neuf enfants, soit environ 0,45% de l'échantillon, souffraient d'un trouble du spectre de l'autisme, soit un peu moins que le taux de 0,8% qu'on retrouve dans la population générale.

Dans cet échantillon, environ 22% des mères et 43% des pères souffraient d'embonpoint, contre 10% des mères et des pères qui étaient considérés obèses. Toutefois, les chercheurs ont constaté que l'enfant était deux fois plus à risque de souffrir d'autisme ou du syndrome d'Asperger si son père était obèse, comparativement à un père de poids normal.

Le docteur Suren a expliqué que l'obésité morbide et l'autisme ont possiblement des causes génétiques communes. Il a toutefois prévenu qu'il ne s'agit encore que d'une hypothèse qui doit être explorée plus avant.

Les conclusions de l'étude sont publiées dans le journal Pediatrics.