Marc-Antoine Sylvestre est chanceux et il le sait. À l'âge où certains visitent des zones sombres ou font leurs «folies», le jeune homme de 17 ans fait preuve d'une belle maturité en chérissant le patrimoine dont il a hérité, en cultivant le juste équilibre, la gratitude et une bonne hygiène de vie. Il est loin d'être parfait, il tient à le préciser: il est simplement quelqu'un qui a choisi d'être sain pour être bien. Voyez comment.

Comme un poisson dans l'eau

Marc-Antoine pratique la natation depuis qu'il est tout petit. Cette activité bien intégrée dans sa vie lui permet de se faire une bulle hors des zones de stress. «Quand on nage, on fait le vide, on ne pense pas. C'est libérateur», confie-t-il. Deux ou trois fois par semaine, il nage seul ou avec des amis, souvent après avoir enseigné, car il donne aussi des cours de natation à temps partiel à des personnes âgées, à des enfants et à de jeunes handicapés. Ce travail, il l'adore, parce qu'il lui offre l'occasion de transmettre sa passion pour son sport et de le redécouvrir à travers ses élèves.

S'impliquer dans sa communauté

«Lorsque j'ai du temps, j'essaie d'aider en faisant du bénévolat. C'est une façon d'apporter quelque chose à ma communauté et de faire une différence», explique Marc-Antoine. Dans le cadre de ses activités scolaires, il a organisé des campagnes de financement et distribué des paniers de Noël. «Ça me procure une joie intérieure. Ça me permet de voir autre chose que ma petite vie et d'apprécier ce qui m'a été donné.» Un jour, le jeune homme aimerait s'engager davantage en se lançant en politique, mais d'ici là, il met ses énergies sur ses études afin de se diriger en droit.

Assumer sa vraie nature

L'année dernière, l'élève a monté un colloque à son école afin de sensibiliser les jeunes à l'homosexualité. Dans le cadre de cet événement, des discussions ont été organisées autour du sujet et un plan d'intervention a été mis en place pour contrer l'homophobie, la violence et l'intimidation en milieu scolaire. Il a d'ailleurs obtenu un prix du Groupe de recherche et d'intervention sociale (GRIS-Montréal) pour cette initiative. Marc-Antoine est homosexuel et en parle ouvertement. «Le fait de m'assumer et d'en parler me fait du bien. Certains se cachent, mais quelqu'un qui n'est pas accepté par son entourage ne se sentira sûrement pas bien intérieurement. Ça a un impact sur la santé mentale, c'est certain.»

Un peu de lecture pour relaxer

Sa bibliothèque bien garnie témoigne de son amour pour les livres. Marc-Antoine profite de tous les petits moments mis à sa disposition pour s'adonner à ce précieux moment de détente. Il n'en a pas toujours été ainsi, toutefois. «C'est une découverte pour moi parce que je suis dyslexique. Pendant longtemps, la lecture était quelque chose de difficile, mais mes parents m'ont poussé à lire et ça m'a aidé à débloquer. C'est passé d'une obligation à un vrai plaisir. Tranquillement, j'ai appris à complexifier mes lectures. C'est un bel accomplissement », dit celui chez qui la détermination est assurément une belle qualité.

Des moments pour soi

S'il chérit son entourage et affirme ne pouvoir imaginer une journée sans voir ses amis ou sa famille, il a en revanche besoin de temps pour lui. Question d'équilibre! Il s'isole alors pour se retrouver devant un film ou se plonger dans un bon bouquin. «Je suis très sociable, mais ça me fait du bien de relaxer, de décanter seul. Je suis quelqu'un de nerveux, d'où l'importance de me réserver du temps pour moi.»

Un bain de ville ou de campagne

La famille de Marc-Antoine a un chalet dans les Laurentides, ce qui permet au jeune homme de prendre l'air et de faire du ski, de la raquette, de la randonnée en nature ou du patin les fins de semaine et durant les vacances. L'été, c'est plutôt la nage, le pédalo, le canot ou le kayak pratiqués sur le lac. «Je suis vraiment chanceux. Ça contribue à mon équilibre de pouvoir être autant en ville qu'en campagne.»

Se tenir loin des tentations

À ses activités sportives, il joint de bonnes habitudes alimentaires. «Mon père a été malade. Depuis, on fait vraiment attention à ce qu'on mange à la maison.» Aucun repas précuisiné n'entre chez lui et, quand il est au cégep, il essaie de faire de bons choix ou il limite les tentations en apportant son lunch.