Plus de 10% des étudiants suisses ont déjà pris des substances pour tenter d'améliorer leurs performances académiques, révèle une nouvelle étude qui vient confirmer ce qu'avaient déjà établi des chercheurs américains et européens.

L'étude a porté sur 6725 étudiants inscrits à trois établissements d'enseignement supérieur des villes de Zurich et de Bâle, et dont l'âge moyen était de 23 ans.

Environ 14% des étudiants interrogés avaient déjà tenté de rehausser leur performance cognitive en ayant recours, au moins une fois pendant leurs études, à des médicaments sur ordonnance ou à des drogues légales ou illégales. Ces substances sont appelées «smart drugs» en anglais et «nootropes» en français.

Les produits les plus utilisés sont l'alcool (5,6 pour cent), suivi de médicaments comme le ritalin (4,2%), des sédatifs (2,7%), du cannabis (2,5%), des bêta-bloquants (1,2%), des amphétamines (0,4%) et de la cocaine (0,2%).

Les étudiants ont surtout consommé ces substances pendant la période de préparation aux examens, mais plus rarement en période d'examen ou pour soulager le stress de leurs études. Moins de 2% des étudiants consommaient ces produits quotidiennement, mais ils étaient nombreux à se tourner vers des substances plus douces comme les produits caféinés, les vitamines ou les sédatifs à base d'herbes.

Les étudiants qui poursuivaient des études avancées tout en occupant un emploi consommaient ces substances plus fréquemment. Les étudiants en architecture (19,6%), journalisme (18,2%), chimie (17,6%), économie (17,1%), médecine (16,2%) et pharmacie (16,1%) semblaient particulièrement friands de ces produits.

Seule une très faible majorité d'étudiants rapporte avoir obtenu l'effet recherché, ce qui explique pourquoi seulement la moitié d'entre eux serait prêts à re-consommer ces produits pour stimuler de nouveau leur cerveau.