Un additif alimentaire très répandu semble empêcher une nouvelle souche de la grippe aviaire d'infecter les cellules en santé, indique une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de l'Illinois.

L'hydroquinone de tert-butyle est utilisée comme préservatif. Lors de tests en laboratoire, le produit, auquel on connaissait déjà des propriétés antivirales, s'est attaqué à une portion du virus H7N9 laissée de côté par les autres thérapies, ce qui permet de croire à son efficacité face aux souches multirésistantes.

Le chercheur Michael Caffrey a rappelé qu'une récente éclosion de H7N9 en Chine a eu un taux de mortalité de 20% et que le virus donne déjà des signes de pharmacorésistance, d'où l'urgence de développer de nouvelles thérapies antivirales.

L'hydroquinone de tert-butyle empêche le virus d'utiliser une protéine appelée hémagglutinine pour pénétrer à l'intérieur des cellules, rendant leur infection impossible.

Les chercheurs tentent maintenant de rehausser les propriétés antivirales de l'hydroquinone de tert-butyle. Ils envisagent notamment de l'ajouter à l'alimentation des volailles, puisqu'en empêchant la propagation du virus parmi les oiseaux on pourrait ensuite réduire les risques de transmission à l'homme.

Des doutes subsistent toutefois quant à l'innocuité de l'hydroquinone de tert-butyle lorsque consommée en grandes quantités.

Les résultats de cette étude sont dévoilés dans le journal en ligne PLOS ONE.