Les enfants maltraités ou privés d'affection par leurs parents sont plus susceptibles que les autres d'avoir des problèmes de santé à l'âge adulte, affirment des chercheurs américains.

Des études précédentes avaient déjà déterminé que les enfants victimes de mauvais traitements présentaient un risque plus élevé de problèmes comme les maladies cardiaques ou l'hypercholestérolémie. La nouvelle étude s'intéresse pour la première fois à une multitude de systèmes de l'organisme, plutôt qu'à un système individuel.

Les chercheurs de l'université californienne UCLA ont recruté 756 adultes aux fins de leur enquête. Ils ont ensuite mesuré chez leurs sujets 18 marqueurs biologiques comme la tension artérielle, le rythme cardiaque, les hormones du stress, le cholestérol, le tour de taille, l'inflammation et le taux de sucre dans le sang.

Additionnés ensemble, ces marqueurs ont permis le calcul d'une «charge allostatique» - un terme qui, selon l'Université de Montréal, fait référence aux problèmes physiologiques de l'usure qui sont reliés aux risques de diabète, de maladie vasculaire cardiaque et de problèmes immunitaires.

Les participants ont aussi rempli un questionnaire qui a permis aux chercheurs de savoir dans quel environnement ils ont été élevés.

Les scientifiques ont découvert un lien important entre la maltraitance et une augmentation des problèmes de santé multisystémiques. En revanche, les participants qui ont rapporté avoir été élevés par des parents chaleureux et affectueux présentaient des risques plus faibles de souffrir de tels problèmes.

L'auteure principale de l'étude, la docteure Teresa Seeman, a expliqué que les résultats portent à penser que les enfants qui ont été victimes de mauvais traitements sont ensuite plus vulnérables à une multitude de problèmes de santé. Elle concède toutefois que d'autres problèmes, comme la malnutrition ou la pollution, puissent aussi y être pour quelque chose.