Une étude brésilienne montre qu'en évitant le stress aux nourrissons (dans l'étude il était question de bébés rats), les sujets se tournaient moins plus tard dans la vie vers des aliments très gras et sucrés pour se rassurer.

Il n'est pas rare de se réfugier vers l'alimentation pour se rassurer en cas de stress émotionnel, et dans ce cas là, on opte le plus souvent pour des aliments sucrés et caloriques, et non pas pour des fruits et légumes.

Mais il semblerait que ce ne soit pas qu'une réponse psychologique, car des scientifiques ont découvert que le stress chronique à l'âge adulte pouvait aussi déclencher des réponses hormonales, et pousser les gens (surtout les femmes) à la malbouffe, juste pour compenser.

Pour mener leurs recherches, des chercheurs de l'Universidade Federal do Rio Grande do Sul ont exposé une portée de bébés rats à une nidification réduite, ce qui correspond une forte dose de stress alors qu'ils venaient de naître.

Ils ont ensuite mesuré leur anxiété comportementale et leurs réactions au stress à l'âge adulte, ainsi que leur consommation d'aliments très gras et sucrés sur une durée de quatre jours.

Leurs résultats ont montré que le fait d'exposer les rongeurs au stress dès leur plus jeune âge avait un impact mesurable sur leur vie adulte, car il augmentait leur réponse hormonale au stress sous la forme de pics de corticostérone, et entraînait un penchant pour les aliments très caloriques.

Les chercheurs ont commenté ces conclusions en expliquant qu'elles pourraient avoir des implications sur la nutrition au tout début de la vie, surtout chez les nouveau-nés arrivés au monde dans des conditions stressantes, atteints d'une maladie ou en sous-poids à la naissance.

Cette étude a été présentée lors du congrès annuel de la Society for the Study of Ingestive Behavior de la Nouvelle-Orléans la semaine dernière.