La consommation en grande quantité de charcuterie ou de viande transformée augmente de manière significative le risque de mort prématurée, selon une étude européenne parue récemment.

L'étude réalisée auprès de 448 568 personnes dans 10 pays européens sur une période totale de près de 13 ans a permis d'observer un risque accru de décès par cancer ou maladies cardiovasculaires parmi les amateurs de charcuterie.

Selon l'étude publiée par la revue BMC Medicine disponible sur internet et réalisée par des chercheurs de plusieurs pays, le risque de décès (toutes causes confondues) serait augmenté de 44 % pour les personnes consommant plus de 160 g de charcuterie par jour, par rapport à celles en consommant moins de 20 g par jour. Pour les seules maladies cardiovasculaires, le surrisque serait de 72 %.

Les chercheurs ont tenu compte dans leurs résultats du fait que les personnes consommant beaucoup de charcuterie avaient également tendance à fumer et à boire, deux autres facteurs de risque dans le développement des maladies cardiovasculaires et de certains cancers.

Les amateurs de charcuterie étudiés mangeaient également moins de fruits et de légumes qui passent pour avoir un rôle protecteur.

Les chercheurs estiment que 3,3 % des 26 000 décès survenus au cours de la période étudiée auraient pu être évités en réduisant la consommation de viande industrielle à moins de 20 g par jour.

Les saucisses, jambons, hamburgers et autres viandes industrielles sont en général plus gras et plus salés que la viande rouge, expliquent les chercheurs.

L'étude a porté sur des hommes et des femmes enrôlés dans la grande étude européenne EPIC (étude européenne prospective sur le cancer). Ils avaient entre 35 et 69 ans au moment du début de l'enquête.