Une technique de cirque permet d'évoluer à des mètres au-dessus du sol en s'accrochant à la force de ses bras le long d'un large ruban de tissu. Surprise, ce n'est pas réservé aux acrobates avertis!

Qu'est-ce que c'est?

Le tissu aérien est une longue pièce de tissu extensible pliée en deux et solidement attachée au plafond. Des acrobates professionnels ou amateurs y grimpent pour faire des figures en s'entortillant dans le tissu. «C'est une technique de cirque qui consiste à exécuter dans les airs des mouvements de force, de flexibilité, et aussi des chutes et des enchaînements chorégraphiques,» énumère Anouk Vallée-Charest, une diplômée de l'École nationale de cirque qui enseigne le tissu à la Caserne 18-30.

Pour qui?

Dès le début, le tissu aérien demande une certaine force physique. «C'est difficile de grimper dans le tissu puisqu'il est extensible, au contraire de la corde, indique Anouk Vallée-Charest. Ça prend beaucoup de force dans les bras et les mains.» Arthritiques et acrophobes s'abstenir! Sinon, on peut y arriver, qu'on soit acrobate ou non. «Même des gens qui ne sont pas flexibles vont faire des mouvements extraordinaires, assure l'enseignante. Après ça, si je demande de faire le grand écart, ce n'est pas grave si l'ouverture n'est pas complète!»

Avec quoi?

Des vêtements de sport, et «pas de vêtement avec plein de bouts qui partent de partout, il faut des vêtements qui collent à la peau», avertit Anouk Vallée-Charest.

Combien?

On demande 150$ pour une série de 10 cours à la Caserne 18-30, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. À l'École de cirque de Verdun, on peut suivre un cours qui inclut aussi le trapèze et le cerceau aérien, pour 336$ les 10 semaines ou 579$ les 20.

Où?

On peut difficilement pratiquer le tissu aérien chez soi, à cause de l'espace requis et de l'installation du tissu qui doit être assurée par un professionnel de cirque. «L'accrochage se fait avec une plaque à vis prête à supporter 1500 livres de chute dynamique pour une personne, explique Anouk Vallée-Charest. Chez soi, ça ne se fait pas, à part ceux qui ont un gros loft. Le tissu, c'est en studio et en gymnase.»

Pourquoi?

«Le sentiment d'être dans les airs et de pouvoir se lâcher lousse, c'est assez libérateur, estime Anouk Vallée-Charest. Ce n'est pas juste de la traction de bras, il y a aussi un côté expressif, artistique. Sur le plan physique, on voit une augmentation de la force. Au début, certains ne sont pas capables de faire une traction (chin up). À la fin, oui. C'est gratifiant!»

«C'est comme n'importe quel sport. C'est clair qu'on ne décolle pas de terre au premier coup, et parfois même au troisième. Oui, il y a une crainte des hauteurs, et c'est important de la garder pour se souvenir que c'est un sport dangereux. Mais ça aide de savoir qu'on est en contrôle», indique Gabrielle Favreau, qui suit des cours de tissu aérien depuis quatre ans

1994

L'année de l'invention de la technique du tissu aérien par le trapéziste français Gérard Fasoli.