Une forme de yoga avec partenaire nous ramène au temps où on nous faisait faire l'avion. Envie de s'envoler?

Qu'est-ce que c'est?

L'acroyoga, c'est du yoga acrobatique avec une pointe de danse qu'on pratique à deux ou plus. Une personne, la base, en soulève une autre, le flyer, pour créer des positions de yoga en équilibre. L'acroyoga requiert de la concentration, de l'effort physique et de l'écoute, parce qu'on change souvent de partenaire. «C'est un jeu, résume Bruno Charest, adepte depuis deux mois. On fait un monstre humain à deux, à trois et même à cinq. On apprend à composer avec l'autre pour former une symbiose.»

Pour qui?

Ce sont généralement les yogis qui décident de faire de l'acrobatie plutôt que les acrobates qui décident de faire du yoga. «Mais c'est vraiment pour tout le monde», indique Jessica Goldberg, qui enseigne au studio Ashtanga Yoga de Montréal. Comme pour tout nouvel exercice, il faut toutefois connaître ses faiblesses. Les personnes souffrant de troubles cardiaques, d'hypertension ou de graves maux de dos devraient éviter ce sport. L'acroyoga se pratique autant entre femmes qu'entre hommes. «Moi qui pèse 175 livres, si je veux faire le flyer, il me faut un gars comme partenaire, illustre Bruno Charest. Sinon, pauvre fille en dessous de moi!»

Avec quoi?

Un tapis de yoga et des vêtements de sport. Un pantalon molletonné fait l'affaire. «Si on porte un pantalon avec des bordures, des lacets ou des boutons, ça finit par entrer dans la peau», indique Bruno Charest.

Combien?

Le tout premier cours coûte 10$ chez Ashtanga Yoga, au centre-ville de Montréal. Pour 70$, on a quatre ateliers pour débutant. Au studio Flow Space de Verdun, il en coûte 48$ pour un mois, à raison d'un cours par semaine. Des tapis sont fournis aux deux studios. Si on veut s'en procurer un, les prix commencent à 20$.

Où?

Dans les studios de yoga qui offrent l'acroyoga, dont Ashtanga Yoga et Studio Flow Space, à Montréal.

Pourquoi?

«La plupart font ça pour le plaisir, croit Jessica Goldberg. Pour moi, c'est une question de faire quelque chose de créatif avec une autre personne. On partage un moment dans le temps avec le corps en mouvement. Cela donne une bonne communication avec un autre être humain sans avoir à se parler. C'est vraiment profond.»

«Faire de l'acroyoga avec quelqu'un, ce ne sera pas la même chose qu'avec quelqu'un d'autre. On doit s'adapter à lui, il doit s'adapter à nous. C'est la vie, on doit composer avec plein de monde tout le temps. On ne fait pas notre petite affaire, on n'est pas juste centré sur soi-même. En acroyoga, on a beau avoir la position parfaite, ça va s'écrouler si on ne s'ajuste pas à notre partenaire.»

Bruno Charest, qui a découvert l'acroyoga grâce à des comparses d'escalade

1999

Année où Jessica Goldberg et son mari Eugene Poku ont créé le nom d'acroyoga pour nommer la fusion entre la danse, le yoga et l'acrobatie qu'ils pratiquaient.