Des chercheurs américains conseillent vivement de porter un casque sur les pistes et de ne pas se chercher des excuses infondées.

Selon les chercheurs de la Johns Hopkins University School of Medicine de Baltimore, certains skieurs avancent que le fait de porter un casque sur les pistes réduirait la visibilité et les sons environnants, tout en encourageant les comportements à risques, parce qu'il donne le sentiment d'être invincible. D'autres adeptes de la glisse hivernale ont aussi laissé entendre que le casque augmentait les traumatismes cervicaux et de la colonne en cas de chute.

«Ce ne sont que des excuses», a commenté le chercheur Dr Adil H. Haider. «Nos recherches montrent qu'aucune de ces théories ne tient la route».

Le docteur Haider et son équipe ont passé en revue seize études sur les blessures recensées chez les skieurs et snowboarders non professionnels. Leur analyse a montré que le casque pouvait à la fois sauver des vies et qu'il n'accroissait pas le risque de blessure.

Près de dix millions d'Américains pratiquent le ski ou le snowboard chaque année, et on recense 600 000 blessures par an. Près de 20% touchent la tête, et 22% d'entre elles sont graves, selon des chiffres cités par les chercheurs. Dans de nombreux cas, les accidentés ne portaient pas de casque. Les blessures à la tête représentent la première cause de mortalité sur les pistes.

Ces résultats sont publiés dans l'édition de novembre du Journal of Trauma and Acute Care Surgery.

Il est important d'encourager les personnes à porter un casque, selon le directeur de l'étude, et d'ajouter, «en sensibilisant le public et en avançant des preuves scientifiques, nous espérons voir les comportements changer.»

Actuellement, seule l'Autriche oblige le port du casque pour les enfants. Mais de plus en plus d'Américains se protègent la tête. Une étude menée sur les pistes américaines montre que le port du casque a progressé de 25% à 57% entre 2002 et 2010 chez les skieurs et les snowboarders.