Des experts de l'activité physique réunis par la Coalition Poids exhortent les partis politiques à s'engager à faire bouger les enfants.

Les éducateurs physiques, kinésiologues, professeurs et autres organismes sportifs soulignent ainsi le besoin «criant» de financement et d'accès à des infrastructures et à du matériel de qualité afin de favoriser la pratique d'activités physiques et sportives dans les écoles.



Ils rappellent l'influence positive qu'a l'activité physique sur la réussite éducative des élèves, car, à leur avis, elle favorise l'apparition de facteurs prédisposant les élèves à l'apprentissage, comme l'explique le professeur à la Faculté d'éducation physique et sportive de l'Université de Sherbrooke Félix Berrigan.



La Coalition Poids indique que la condition physique des jeunes s'est détériorée et qu'un nombre croissant d'entre eux présentent des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type deux. Elle souligne à cet effet un projet mis sur pied en Estrie où une cinquantaine d'écoles ont réalisé ou entamé une démarche pour améliorer l'aménagement, l'organisation ou l'animation de leurs cours d'école afin de favoriser l'activité physique pendant les récréations et l'heure du dîner.



Le programme «Mon école s'active» a également été mis sur pied; une école primaire de l'Estrie travaille ainsi en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Sherbrooke afin d'intégrer 20 minutes d'activité physique quotidienne à l'horaire, une activité qui est animée par les titulaires de classe.



Le directeur du département de kinanthropologie de l'Université de Sherbrooke, Sylvain Turcotte, dit avoir remarqué plusieurs bienfaits chez les jeunes, notamment une meilleure capacité de mémorisation, une meilleure concentration et l'adoption de comportement souhaités en classe.



La Coalition Poids se désole que les initiatives du genre ne bénéficient souvent pas du soutien, des capacités ou des ressources nécessaires afin d'être mises en place.



L'activité physique est responsable d'un décès sur dix dans le monde selon l'organisation, qui s'inquiète de constater que 50 pour cent des filles et 25 pour cent des garçons de 6 à 11 ans n'atteignent pas le niveau recommandé d'activité physique par jour.

La Coalition Poids ajoute que ces pourcentages augmentent à 65 pour cent pour les filles et 48 pour cent pour les garçons à l'adolescence.