Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé mardi la création d'un centre de prévention et de traitement visant les femmes enceintes et l'alcoolisation foetale.

Après des mois de discussions, la ministre de la Santé, Madeleine Dubé, en a fait l'annonce mardi à Moncton, là où sera implanté le centre d'excellence provincial pour l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale.

Une équipe multidisciplinaire bilingue y offrira des services de prévention, de diagnostic et d'intervention dans les cas où les enfants à naître peuvent être intoxiqués par la consommation d'alcool de leur mère.

Un volet touchant les Autochtones sera mis sur pied afin de s'assurer que les services offerts aux Premières Nations tiennent compte des différences culturelles.

Lors du lancement du nouveau centre, mardi, la ministre Dubé a souligné qu'il est nécessaire d'obtenir la collaboration de plusieurs intervenants et de groupes communautaires pour traiter ce problème. Elle a indiqué que c'est l'organisme Services à la famille Moncton qui travaillera en partenariat avec son ministère et les deux régies régionales de la santé pour mener à bien ce projet.

Pour le directeur général de l'organisme, Maurice LeBlanc, il s'agit de l'aboutissement de plusieurs années de planification. Il s'est dit convaincu que la mise en place de ce nouveau service provincial aura un effet positif sur l'état de santé des enfants et des familles du Nouveau-Brunswick aux prises avec les problèmes qu'engendre l'alcoolisation foetale.

L'Agence de la santé publique du Canada estime que neuf bébés sur 1000 souffrent de troubles causés par l'intoxication à l'alcool alors qu'ils étaient en gestation.

L'exposition prénatale à l'alcool peut engendrer des troubles physiques et mentaux, plus ou moins sévères, chez les nouveau-nés.