Les adolescents atteints d'obésité auraient besoin d'apports bien plus importants en vitamine D que leurs pairs plus minces, selon une étude américaine publiée la semaine dernière.

Une étude de l'Université de Missouri-Columbia avance que les jeunes obèses ont besoin d'un apport quotidien d'au moins 4000 UI (Unité Internationale) de cette vitamine -- sept fois plus que les recommandations actuelles (600 UI) de l'Institut de médecine américain.

«Si les adolescents obèses ne consommaient que les 600 UI recommandés, ils seraient en danger», a expliqué l'auteur de l'étude Catherine Peterson, dans un communiqué. «Il faut 4000 UI pour suffisamment augmenter leur taux de vitamine D... Cela signifie que les médecins doivent évaluer avec attention le taux de vitamine D de leurs patients obèses ou en surpoids.»

Cette catégorie de la population a tendance à stocker la vitamine D dans ses réserves graisseuses, empêchant celle-ci de passer dans le sang et d'être utilisée par le corps.

Pour mener à bien l'étude, les chercheurs ont donné à un groupe d'adolescents en surpoids des compléments de vitamine D3 (de 4000 UI/jour pendant six mois), et à un autre un placebo. Ils sont arrivés à la conclusion que même si le seuil maximum recommandé était largement dépassé, ce traitement était sûr et améliorait la santé des jeunes.

La vitamine D permet au corps d'absorber le calcium et est essentielle à la santé osseuse.

Les consommateurs peuvent aussi se tourner vers la grande distribution pour leurs apports en vitamine D, celle-ci propose depuis plusieurs années des produits enrichis, allant du lait aux jus.

Une étude, publiée il y a quelques mois dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, montrait qu'un certain type de pain pouvait aussi répondre aux besoins en vitamine D d'une population américaine en carence constante.

Le pain contenant de la levure enrichie en vitamine D2 comporterait autant de bienfaits que la vitamine D3 que l'on trouve naturellement en s'exposant aux rayons solaires, mais aussi dans certains poissons en boîte (saumon, sardines) et dans le fromage, selon les scientifiques.