Une étude publiée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis montre que de nombreuses femmes américaines sont soumises à des tests de dépistage du cancer du col utérin qui pourraient être évités.

L'étude, publiée le 18 août dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology, montre que les médecins sont nombreux à prescrire des tests de dépistage annuels à leurs patientes, alors que les recommandations officielles aux États-Unis et au Royaume-Uni préconisent un intervalle de 3 ans entre deux tests négatifs pour les femmes de plus de 30 ans présentant un risque moyen de cancer du col utérin. D'après les chercheurs, ces tests superflus entraînent des coûts supplémentaires, davantage de soucis à gérer pour les femmes (garde des enfants/ rendez-vous médicaux pendant les heures de travail), ainsi que des risques accrus de traitement inutile suite à des résultats erronés, sans pour autant permettre de dépister davantage de cancers chez les femmes.

Le cancérologue gynécologue Mark H. Einstein, de New York, a confié à WebMD News qu'il «y a un peu trop de surdépistage pour les femmes aux États-Unis, ce qui conduit à la longue à une surcharge de la gestion des cas et à des traitements superflus». Les chercheurs ont également indiqué qu'environ 51% des médecins étudiés dans le cadre de l'étude recommandaient le test de dépistage complémentaire du virus du papillome humain (VPH), l'une des causes les plus courantes du cancer du col de l'utérus. «Si seule la moitié des docteurs emploient ce test de dépistage complémentaire, alors il y a un manque de connaissance des recommandations», explique l'une des chercheuses, Katherine Roland, dans un communiqué. «Les femmes devraient consulter leur médecin pour savoir si elles peuvent attendre plus longtemps entre deux dépistages, en fonction des types de tests prescrits et de leurs résultats».

L'étude est publiée dans la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology