Certaines régions du cerveau humain continuent de produire des neurones même à l'âge adulte. Toutefois, lors d'un état dépressif, cette production est amoindrie, voire stoppée. Des chercheurs de l'Inserm ont mis en évidence le rôle positif des antidépresseurs dans la reprise de cette production.

Cette étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry, et rendue publique ce vendredi 13 mai montre parallèlement que les antidépresseurs ont besoin de ces nouveaux neurones, produits notamment par l'hippocampe, pour être efficaces.

Après des tests effectués sur des souris mises en état de stress, et traitées avec du Prozac, un antidépresseur très répandu dans le monde, les chercheurs de l'Inserm ont découvert que ce médicament avait joué un rôle important dans la production de nouveaux neurones, et voyaient de plus ses effets se produire rapidement.

A contrario, en détruisant les nouveaux neurones de l'hippocampe au rayon X, le Prozac n'a plus eu «aucun effet sur les souris qui conservaient alors tous les symptômes de la dépression», révèle l'Inserm.

«Cette découverte est importante, et va bien au-delà de la dépression, car le stress cause aussi d'autres maux, comme l'anxiété, la douleur chronique, mais aussi le suicide», conclut Catherine Belzung, l'un des auteurs principaux de cette étude.