L'antirides Botox, qui est commercialisé dans quelques pays en tant que traitement de la migraine chronique, a une efficacité «limitée» et «peu convaincante», d'après une analyse publiée mercredi dans une revue indépendante, spécialiste du médicament.

Les injections de Botox, dont le principe actif (la toxine botulique A) est une neurotoxine dérivée de la bactérie à l'origine du botulisme, agissent dans le domaine des cosmétiques en paralysant certains muscles responsables de rides.

Le Royaume-Uni, les États-Unis et quelques autres pays ont autorisé son usage pour soulager les migraines chroniques.

Mais d'après la revue britannique Drug and Therapeutics Bulletin (DTB), les essais cliniques publiés n'ont apporté qu'une preuve limitée et peu convaincante de l'efficacité du Botox dans le traitement de ces migraines.

De surcroît, le Botox aggrave les symptômes de ces maux de tête chez une personne sur dix environ. Une proportion similaire subit des démangeaisons et divers autres désagréments (spasmes musculaires, douleur au cou, rougeurs, éruptions, etc.).

Le DTB ajoute qu'il ne peut écarter d'autres risques, dont un éventuel risque infectieux lié à la présence d'une protéine humaine, l'albumine, qui entre dans la composition du produit.

Cette revue fait partie d'un réseau mondial de bulletins thérapeutiques indépendants, l'International Society of Drug Bulletins (ISDB), dont la revue médicale française Prescrire, dénuée de toute publicité des laboratoires, est un membre fondateur.